Les conséquences d’une sortie de l’euro
10 novembre 2014 14:10, par nanabelExtrait : "Il faut ici faire la différence entre une sortie de l’euro et la dépréciation de la monnaie après cette sortie de l’euro. Ce qui pourrait poser un problème n’est pas tant la « sortie », dont on sait que techniquement elle est assez simple à mettre en œuvre, que la dépréciation de la monnaie « post-euro », qu’on appelle cette monnaie le « franc », ou « l’euro-franc » ou tout autre nom."
On peut faire des tartines de commentaires sur le sujet d’un changement de nom de la monnaie. Comme M. Sapir le dit, changer le nom de la monnaie ne pose aucun problème. On peut l’appeler comme on veut. Mais ce qu’il nous dit c’est qu’il nous sera impossible de changer la valeur sur laquelle la monnaie est fractionnaire.
Ce n’est pas la monnaie qu’il faut changer, mais la réserve sur laquelle cette monnaie est adossée. La monnaie représente une fraction d’un volume de biens, détenu par un état et échangeable ou pouvant être mis en garanti contre des emprunts d’autres valeurs adossées à d’autres stocks. Or la monnaie française est une fraction d’un stock de crédit détenu par l’état. Le ministère des finances à la charge de gérer ce stock de dettes comme dans l’histoire d’autres ministres des finances avaient pour mission de gérer un stock d’or sur lequel la monnaie était adossée. D’ailleurs l’euro est adossé sur le dollar américain qui lui est adossé sur un volume de dettes. L’euro n’est ni plus ni moins que la mutualisation de la dette américaine.
Donc, la question qui devrait être débattue serait : quel stock détenu par l’état actuellement, c’est-à-dire un volume de valeurs physiques dont l’état est seul propriétaire, peut servir de réserve sur laquelle une monnaie pourrait être adossée ? Et bien la réponse a déjà été donnée : aucun ! Il est certain que dans ce cas, vouloir changer de monnaie est complètement inutile.
Tant que le volume de valeurs reste inchangé, l’UE ne voit aucun problème à changer le nom de l’euro. L’euro est trop fort par rapport aux monnaies des pays émergents qui commencent à s’échanger sur les marchés euros-asiatiques. Les décideurs des banques centrales ne peuvent pas déprécier l’euro. Donc il faut d’abord lui changer de nom pour ensuite le déprécier. CQFD ! D’ailleurs les eurosceptiques travaillent hardiment à cette arnaque. Quant-aux conséquences pour les populations de la zone euro.... ben, tout le monde s’en fout ! Voire la Grèce. Les français s’adapteront, comme ils se sont adaptés à l’euro.