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Les conséquences d’une sortie de l’euro

Une chaîne publique, France 4 pour la nommer, a décidé de diffuser une série dite « interactive » qui est en réalité une forme particulièrement outrancière de propagande en faveur de l’euro. Cette série, Anarchy, est supposée connaître 8 épisodes. Elle commence par une description apocalyptique d’une sortie de l’euro. Il est toujours possible d’aimer se faire peur et d’inventer des terreurs imaginaires. Mais, sur un sujet de l’importance d’une possible sortie de l’euro, il faut avant toute chose raison garder.

 

Sortie de l’Euro et dépréciation monétaire

Il faut ici faire la différence entre une sortie de l’euro et la dépréciation de la monnaie après cette sortie de l’euro. Ce qui pourrait poser un problème n’est pas tant la « sortie », dont on sait que techniquement elle est assez simple à mettre en œuvre, que la dépréciation de la monnaie « post-euro », qu’on appelle cette monnaie le « franc », ou « l’euro-franc » ou tout autre nom. Ceci implique que l’on s’interroge sur l’ampleur de cette dernière et sur les dynamiques possibles. Il faut donc chercher les possibles conséquences d’un tel mouvement. Ces conséquences sont économiques et financières. Pour les conséquences financières elles concernent l’évolution de la dette exigible dans des monnaies différente que la monnaie ayant cours légal en France, mais aussi l’évolution du passif et de l’actif des banques et des sociétés d’assurance. Il faut ici signaler que l’épargne des français dans des banques et des établissements financiers français ne connaîtrait aucune modification, car tous les comptes seraient instantanément re-libellés en « franc » dans le cas d’une sortie de l’euro. Les personnes qui prétendent qu’une sortie de l’euro entraînerait une dépréciation de l’épargne des français ne savent tout simplement pas de quoi ils parlent ou bien mentent en connaissance de cause.

Pour ce qui est des conséquences économiques, une dépréciation de la monnaie enchérit le prix des importations provenant des pays par rapport auxquels on a déprécié, et baisse le prix des exportations vers ces mêmes pays. Cette baisse du prix des exportations peut se traduire par un fort accroissement des ventes, ce qui se calcule par l’élasticité Prix/Quantité. Inversement, la hausse du prix des importations provoque normalement soit une baisse des achats, soit des phénomènes de substitution des produits importés par des produits fabriqués sur le territoire national. Ici aussi il faut calculer l’élasticité Prix/Quantité mais aussi l’élasticité de substitution. D’une manière générale, et compte tenu des élasticités des imports et des exports dans l’économie française, on voit que l’on est gagnant dès que le niveau de dépréciation dépasse les 15 %. Mais, on voit aussi que ceci entraîne une hausse des prix à l’intérieur du pays.

Lire la suite de l’article sur russeurope.hypotheses.org

 
 






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22 Commentaires

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  • #1024821
    Le 9 novembre 2014 à 04:46 par Erich Cooper
    Les conséquences d’une sortie de l’euro

    Rance 4 et sa nouvelle émission de permis de conduire, c’est un peu, mais en beaucoup moins bien forcément, "Y a pas pire conducteur", un concept d’émission de télé-réalité, diffussé par Radio Télévision Belge Francophone (RTBF) en 2007, avec un ancien Monsieur Sécurité, policier, le célèbre (en Belgique) Daniel De Nève, concept qui a eu ses premières heures de gloire en Suisse romande en 2004. Gageons tout de même que Rance 4 tentera d’adoucir la vision faite des policiers français.

     

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    • #1024946
      Le Novembre 2014 à 13:01 par Erich Cooper
      Les conséquences d’une sortie de l’euro

      Rance 3 n’a pas demandé à Marine Le Pen si il fallait dire les exactitudes concernant le scandale méric ?
      Marine a encore raté une occassion...
      Rance 3 n’a pas demandé non plus d’avoir les preuves des "petits" reporters de l’immonde ?
      Cela aurait redoré leur blason.

       
    • #1025110
      Le Novembre 2014 à 17:05 par anonyme
      Les conséquences d’une sortie de l’euro

      LCP parle facilement des violences policières françaises, à quand un reportage sur les mensonges journalistiques français. A mi chemin entre l’escroquerie et la manipulation.

       
  • #1024873
    Le 9 novembre 2014 à 09:54 par vic
    Les conséquences d’une sortie de l’euro

    Ce sont les mêmes qui ont prédit tout ce que cette ’monnaie’ allait induire de prospérité. Le seul problème c’est que quand ils parlent de prospérité ou de marasme, c’est de leur situation qu’ils parlent et pas de celle de leurs victimes, qui sont, dans tous les cas de figures, réduits à l’état de spectateurs et d’exécutants, tout en constituants les populations atteintes. Les faits le démontrent suffisamment. La monnaie unique a été créée comme un levier afin de servir des intérêts particuliers. Il était évident (’ils’ le savaient...) que cette monnaie ne pouvait pas servir l’intérêt général dans des pays aux organisations aussi disparates ; dans lesquels elle a amené le chaos voulu afin de domination et de mise en coupe réglée. Il est évidemment vital de sortir de ce traquenard.

     

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  • #1024875
    Le 9 novembre 2014 à 10:05 par pranakundalini
    Les conséquences d’une sortie de l’euro

    Le problème n’est pas seulement de revenir au franc mais de reprendre la production monétaire à des banquiers particuliers.
    A une certaine échéance nous sommes gagnants à tous les coups :
    Si baisse du franc donc enchérissement des importations donc relance de la production nationale qui redevient intéressante.
    Si hausse du francs nous nous roulons les pouces et importons ce dont nous avons besoin....

     

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  • #1024954
    Le 9 novembre 2014 à 13:17 par AeLoX
    Les conséquences d’une sortie de l’euro

    On sait que le retour en Franc déplorait l’Empire dans leur constitution de diabolisation et du contrôle planétaire qui doit se mettre en place.
    Il serait si simple d’y retourner mais tellement compliqué que nos dirigeants français n’arriverait plus a s’en mettre pleins les poches au dos du contribuable, sans parler des accords mondiaux mis en place.
    Je pense que l’Europe n’y arrivera pas, ne s’en sortira pas, qui de fil en aiguille, retarde par la Bourse et l’épopée Rotschild au compte à rebours.
    Le début de l’économie a été créer sur de la dette, il va bien falloir que cette dette IRRÉVERSIBLE car totalement fausse perde.

     

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  • #1025003
    Le 9 novembre 2014 à 14:32 par bibi
    Les conséquences d’une sortie de l’euro

    pourquoi ne pas prendre au serieux ce scenario noir en cas de sortie de l’euro ?
    pourquoi soudainement oublier le pouvoir de nuisance et ce dont est capable l’oligarchie lorsque les choses ne vont pas là ou elle l’a décidé ? ces previsions sont en fait des menaces deguisées . le premier pays de l’europe continentale qui osera rompre avec le pouvoir supranational europeo etanusien sera attaqué sur les fronts economique,social et securitaire comme le sont tous les autres pays de la planete qui defendent leur souveraineté.
    la victoire de partis eurosceptiques aux elections presidentielles ne signifira pour autant la fin immediate des problemes car aussitot eclateront des troubles fomentés par les partisans de l’europe hotel

     

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    • #1025232
      Le Novembre 2014 à 20:48 par agi
      Les conséquences d’une sortie de l’euro

      Tout le monde comprend que c’est bien de menaces qu’il s’agit...

       
    • #1025721
      Le Novembre 2014 à 18:15 par ga
      Les conséquences d’une sortie de l’euro

      Nos pseudos dirigeants ont tellement peur du système bancaire et de ses représailles.. C’est évident qu’avec une dette totalement illégitime et dont les bénéficiaires ne vivent "que" des intérêts, il faut s’attendre à de violentes représailles... Qu’est ce que cette "finance internationale" serait capable de faire à la France ? Ou plutôt qu’est-ce qu’elle ne serait pas capable de lui faire ? C’est ça le vrai problème.. Si encore les médias n’étaient pas tenus, il y aurait moyen de faire comprendre massivement la menace et de les mettre en porte à faux , mais là...

       
  • #1025116
    Le 9 novembre 2014 à 17:15 par toto
    Les conséquences d’une sortie de l’euro

    Ce qui détruit l’économie réelle c’est l’effet de ciseaux entre :
    - Une offre globale pléthorique liée à l’émergence de nombreux pays qui aujourd’hui ont des concurrents sérieux à opposer aux ex-major occidentales dans la plupart des secteurs d’activités et,
    - Une demande globale déprimée dans un contexte de guerre ouverte pour le contrôle de ce qui reste de matières premières facilement exploitables dans un monde dont la finitude est maintenant actée par tous

    Ca ressemble à tout sauf à un problème monétaire, croire que le retour du Franc, de l’ECU, de la Livre Tournois ou du Père Noël est de nature à nous sortir d’affaire relève au mieux de la méthode Coué.

     

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  • #1025149
    Le 9 novembre 2014 à 18:09 par Riton
    Les conséquences d’une sortie de l’euro

    Il est certain que sortir du système, va occasionner des représailles, il ne faut pas pour autant céder aux flatteries, au chantage et aux menaces, et pour résister, il va falloir adopter une politique Poutiniène.

     

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  • #1025297
    Le 9 novembre 2014 à 22:52 par Erich Cooper
    Les conséquences d’une sortie de l’euro

    Laissez-moi penser, qu’il faut sortir de l’Europe (telle qu’elle nous est imposée) et de l’Euro, n’en déplaise aux demi-molle, qui restent des "merdes intégrales", les deux, mon Général !

     

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  • #1025530
    Le 10 novembre 2014 à 12:32 par Philip Dru
    Les conséquences d’une sortie de l’euro

    Je suis d’accord pour constater que la politique du Franc fort mené pendant plus de 25 ans a largement contribuer à finir de liquider la force productive de notre pays comme l’évoque E.Todd (http://blogs.mediapart.fr/blog/xipe...).

    Toutefois je doute du bénéfice tiré par la baisse de la monnaie sur les exportations dans un pays aujourd’hui désindustrialisé. Les capacités de production industrielles sont elles réellement "élastiques" et les ouvriers qualifiés existent-ils encore ou ne sont-ils pas à former. Combien de temps cela pourra-t-il prendre ? Le scénario d’une hausse du volume des exportations me paraît très hasardeux. Par ailleurs cette hausse relative en volume pourrait être insuffisante à récupérer la baisse en valeur, du fait de la dévaluation monétaire.

    L’évolution vis à vis des pays du Sud de l’Europe est là aussi hasardeuse. Que penser de l’impact d’une dévaluation relative (parce que supérieure) de ces pays sur nos exportations agricoles et sur l’industrie agro-alimentaire. Dans le contexte de l’embargo russe et des remous qu’il a provoqué, cette concurrence accrue des pays latins, ne serait-elle pas un coup de grâce pour nombre d’entreprises françaises du secteur agricole/alimentaire et là encore l’occasion du creusement du déficit de la balance commerciale par une diminution des ventes de ces secteurs tant en volume qu’en valeur ?

    A l’inverse, la hausse du coûts des importations depuis les zones DM/$/CNY/CHF ne serait-elle pas beaucoup plus importante, rendant dramatique le solde de la balance commerciale. Creuser davantage un solde aussi négatif ne serait-il pas suicidaire ? Pour ma part, je doute que les pays des zones DM/$/CNY/CHF aient à baisser à leur tour le prix de leurs exportations, les marchés des Brics pouvant constituer des relais de croissance réalistes face aux capacité de consommation et de trésorerie du Sud de l’Europe.

    L’exemple récent de dévaluation Suisse (20%) n’est pas transposable à la France il me semble. Ne serait-ce que parce que le poids de l’industrie dans l’économie de la Suisse est presque 40% plus élevé que celui de la France (25,7% conte 18,7% du PIB) quand l’agriculture pèse moins (1% du PIB contre 1,9% en France). L’évolution des exportations de ce pays qui voit sa part européenne baisser de 16% en 20 ans (69% à 58% du total des exports) situe bien les enjeux de la croissance à venir.

     

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  • #1025593
    Le 10 novembre 2014 à 14:10 par nanabel
    Les conséquences d’une sortie de l’euro

    Extrait : "Il faut ici faire la différence entre une sortie de l’euro et la dépréciation de la monnaie après cette sortie de l’euro. Ce qui pourrait poser un problème n’est pas tant la « sortie », dont on sait que techniquement elle est assez simple à mettre en œuvre, que la dépréciation de la monnaie « post-euro », qu’on appelle cette monnaie le « franc », ou « l’euro-franc » ou tout autre nom."

    On peut faire des tartines de commentaires sur le sujet d’un changement de nom de la monnaie. Comme M. Sapir le dit, changer le nom de la monnaie ne pose aucun problème. On peut l’appeler comme on veut. Mais ce qu’il nous dit c’est qu’il nous sera impossible de changer la valeur sur laquelle la monnaie est fractionnaire.

    Ce n’est pas la monnaie qu’il faut changer, mais la réserve sur laquelle cette monnaie est adossée. La monnaie représente une fraction d’un volume de biens, détenu par un état et échangeable ou pouvant être mis en garanti contre des emprunts d’autres valeurs adossées à d’autres stocks. Or la monnaie française est une fraction d’un stock de crédit détenu par l’état. Le ministère des finances à la charge de gérer ce stock de dettes comme dans l’histoire d’autres ministres des finances avaient pour mission de gérer un stock d’or sur lequel la monnaie était adossée. D’ailleurs l’euro est adossé sur le dollar américain qui lui est adossé sur un volume de dettes. L’euro n’est ni plus ni moins que la mutualisation de la dette américaine.

    Donc, la question qui devrait être débattue serait : quel stock détenu par l’état actuellement, c’est-à-dire un volume de valeurs physiques dont l’état est seul propriétaire, peut servir de réserve sur laquelle une monnaie pourrait être adossée ? Et bien la réponse a déjà été donnée : aucun ! Il est certain que dans ce cas, vouloir changer de monnaie est complètement inutile.

    Tant que le volume de valeurs reste inchangé, l’UE ne voit aucun problème à changer le nom de l’euro. L’euro est trop fort par rapport aux monnaies des pays émergents qui commencent à s’échanger sur les marchés euros-asiatiques. Les décideurs des banques centrales ne peuvent pas déprécier l’euro. Donc il faut d’abord lui changer de nom pour ensuite le déprécier. CQFD ! D’ailleurs les eurosceptiques travaillent hardiment à cette arnaque. Quant-aux conséquences pour les populations de la zone euro.... ben, tout le monde s’en fout ! Voire la Grèce. Les français s’adapteront, comme ils se sont adaptés à l’euro.

     

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