La multiplication grotesque des drapeaux et leur utilisation foisonnante est bien à l’image de l’Europe cabriolante qui multiplie démoniaquement ses textes normatifs à tel point que personne n’y comprend plus rien. Le traité de Lisbonne (ou l’autre d’avant, d’Amsterdam, je ne sais même plus) pèse trois kilos bien comptés avec ses annexes. Personne, à moins d’être un monomane graphomaniaque à interner d’office, n’a entrepris sa lecture complète (il y a bien des fous qui savent par cœur le bottin du téléphone. En tous les cas, ses signataires ne l’ont pas lu, ce qui est tout même énorme !) . C’est, comme l’on dit, "babélien". Ces étendards déployés partout qui coûtent d’ailleurs des fortunes en tissus et hampes aux malheureux contribuables communaux, sont une sinistre illustration de la "théorie du chaos". A la fin, on décroche, on ne lit plus, plus rien n’a de sens. On s’emmerde. On s’en va.
A moins que cela ne soit que la "théorie du chaos" à l’envers ! Hé ! Hé ! Je m’explique : cette "théorie du chaos" a pour origine l’idée qu’une aile de papillon qui remue en Australie finit par provoquer un ouragan dans la mer des Caraïbes. Cette affaire ne serait-elle pas le renversement de cette théorie ? Un gigantesque ouragan (la seconde guerre mondiale) finit par provoquer un petit remuement d’aile de papillon en Europe (les crétins drapeaux). Qu’en pensez-vous, che(è)r(e)s ami(e)s (c’est compliqué, la parité) ? Cette idée n’est-elle pas assez espiègle, malicieuse, voire guillerette ?