Centrafrique : Des soldats français accrochés à Bossangoa
5 septembre 2014 12:16, par san
« s’est employée à neutraliser des éléments porteurs d’armes », ce qui « a entrainé des comportements hostiles et de vives tensions au cours desquelles un milicien blessé a trouvé la mort ».
Gymnastique dialectique. Contorsions dans l’expression de la réalité où un homme devient un ’élément’, sa révolte ; ’un comportement hostile’ et ’une vive tension’, avec sa conclusion : ’l’élément’ ’trouve la mort’...Il est devenu impossible de dire les choses comme elles sont ? Comment appréhender et analyser une situation en se fondant sur de telles modalités d’expressions. Ce qui frappe c’est une forme très particulière d’inhumanité, un langage machinal. Un ’élément’ ’trouve la mort’, un autre ’élément’ la lui a infligée dans un contexte de ’vive tension’. Un ’élément’ revient dans un cercueil là d’où il est partit avec d’autres ’éléments’ ? En langage conventionnel ça donne quoi ? En quoi se transforme un mort par balle (élément porteur d’arme, a neutraliser), ce dans quoi on le met, ce que deviennent ses proches ? Après ça on s’étonne du fait que tant de ’libérations’, de ’missions humanitaires’ se soldent par tant de victimes (éléments ayant subis des dommages directs ou collatéraux ) et fait couler tant de sang (contenu liquide de couleur rouge d’un ’élément’ endommagé par un projectile hautement énergétique)...Comment répare-t-on ces robots quand ils rentrent à leur base ?