Tres pertinente cette phrase : "C’est que si l’influence des religions peut disparaître, celle de la sacralité demeure toujours..." En revanche je ne suis pas convaincu que le sacre puisse demeurer pour "toujours", et s’il demeure encore non aneanti en 2014 je pense que c’est tout simplement parce que cette epoque ou la France etait encore tres religieuse n’est pas si lointaine, d’ou la possibilite d’un reveil. Moi qui ai etait eleve dans une sorte de culte de l’atheisme par des parents de la generation du baby boom soixante-huitard et qui etais a leur image un anti religions rigolard, j’ai effectue en l’espace d’une dizaine d’annees un demi-tour ideologique de par mes sejours a l’etranger ainsi que des reflexions personnelles. Aujourd’hui la laicite m’apparait comme etant un fruit pourri et la religion me parait le meilleur rempart a la decadence, bien que ne me reclamant d’aucune specifiquement, sans elles, je crois bien qu’au fil des generations la fameuse "laicite" ou une certaine sagesse d’inspiration athee finissent par s’effondrer inexorablement vers une decadence qui s’ignore, les faits parlent d’eux-memes, et c’est ce que nous sommes en train de vivre ici et maintenant. Ne athee -si je puis dire- je pense aujourd’hui necessaire si j’ai un jour des enfants de les remettre en contact avec la notion de religion ou de religiosite, il me semble qu’un tel sursaut d’orgueil notamment de la part des musulmans et des chretiens de France qui le sont au moins par la culture (meme si de mon point de vue la religion n’a rien de vraiment culturel sauf au moment ephemere du chant du cygne quand il ne reste plus que la forme sans le fond, comme en ce moment) qui ont tellement ete stygmatises et salis au fil des decennies, permettrait de resouder et de redonner un jour toute sa grandeur, sa morale, sa force et son unite a notre nation. Si rien n’est fait pendant les mois et les annees qui viennent, a tous les niveaux, et pas seulement au niveau religieux dont je parle et qui est a mon avis seulement une des composantes des enjeux auxquels nous sommes confrontes, alors ce seront nos enfants ou petits-enfants qui connaitront "l’apocalypse", soyez-en surs, mais serons-nous a ce point pervertis pour ne pas reagir...