Éric Zemmour à Lorànt Deutsch : "L’histoire, c’est toujours de la politique"
19 novembre 2013 04:30, par Joe Carson
L’Histoire s’est toujours écrite en tension entre deux pôles. Le premier c’est l’idéologie. Exemple le plus frappant : l’Histoire théologique racontée par l’Église. Celle-ci a toute sa noblesse qui se manifeste cependant parfois au détriment de la vérité. Le second c’est l’absence d’idéologie et de jugements de valeurs. Cette approche ne considère que les faits, mais ne sait pas comment les hiérarchiser ce qui occasionne beaucoup d’anecdotisme et de banalités. C’est la tendance moderne. Tous les faits appréhendés sont vrais, mais s’effondrent dans un surcroît d’informations définalisées. En somme, Zemmour et Deutsch ont tous les deux en partie raison. On ne peut pas faire d’histoire sans une philosophie de l’histoire, mais dès qu’on pose cette philosophie, on s’expose à des critiques sur le plan idéologique. La tendance médiatique actuelle est de tout réduire à un manichéisme béat. Bien ou mal. Avec nous ou contre nous. Le journalisme, qui est basé sur la rapidité du discours, ignore toute complexité et se complaît dans le truisme infantilisant.
Joe Carson.