Bruno Gollnisch aurait été l’espoir d’avoir un FN honorable, vraiment droite des valeurs. Bruno est un homme cultivé, ouvert, et qui dit ce qu’il pense tel que ça vient. Marine est une avocate, elle surjoue, elle planifie, elle manipule. L’un est un homme d’honneur, l’autre est une politicienne. Il était le vrai successeur de Jean-Marie, mais au lieu que ce soit l’esprit qui prennent le relais, ça a été le sang. Ce n’est pas pour rien que les médias ont toujours cherché à tenir Bruno dans l’ombre, et à mettre Marine sur le devant de la scène, c’est comme ça qu’ils ont convaincus les frontistes de voter Marine, en faisant miroiter l’espoir que la diabolisation prendrait fin.
En 2003, Bruno avait déjà tout juste. Malgré qu’il soit de la vieille école (comme Lugan), il sait parfaitement analyser le monde qui s’expose à nous, encore aujourd’hui. Et même quand il s’énerve, il se contrôle, pas comme Marine qui tombe parfois dans l’hystérie. Il se fait plutôt le porteur de l’indignation de "l’esprit français", qu’il incarne à merveille face à cet "Empire" dont il avait déjà vaguement cerné les limites des années avant que Soral ne commence à populariser le concept. Je trouve que c’est un homme remarquable, qui dépasse les clivages classiques grâce à son ouverture et la pertinence de ses analyses.