Delamarche décrit très bien la situation actuelle. Mais il la voit comme un enchaînement naturel, du fait de circonstances incontournables.
Il parle de la manipulation du prix du pétrole, de l’or, des matières premières. Il est conscient de la dégradation continuelle de l’économie, qui tourne désormais en mode charognard, puisqu’elle se nourrit de la faillite des entreprises. Il sait même que les Yankees rachètent des patrimoines dans le monde entier avec de l’argent de singe. Il pense aussi que tout ceci va se terminer par la ruine des gens, au moment où une hyperinflation zimbabwéenne se produira dans le monde entier avec les fausses monnaies actuelles.
Bref, il voit et décrit bien la surface de ce qui se passe, mais attribue cela au vieillissement des choses et des gens, sans voir de responsabilité humaine à la base de l’enfer économique actuel.
Chose étrange, il pense que l’euro est un machin vachement chouette, car il empêcherait la gent politique de faire n’importe quoi. Comme ça, le général de Gaulle faisait n’importe. Delamarche nous apprend que la France s’est redressée de la ruine et a créé son infrastructure moderne en faisant n’importe quoi.
En bref, ce qui est grave, c’est qu’il ne dit rien du complot fondamental derrière tout ceci. Il ne dit pas que la base usuraire de l’économie est à l’origine de sa dégradation continuelle. Et il ne dit pas que la création monétaire à partir de rien appartient à des clubs privés, qui pompent ainsi le travail des populations.
Il est dommage de ne pas voir le fond des choses. De ne pas voir la similarité de la situation actuelle avec celle qui prévalait avant la seconde guerre mondiale. Puisqu’il pense que les banquiers profitent du laxisme des politiciens, il ne se demande pas si cette situation n’a pas été créée par eux et si ces banquiers ne pousseront pas encore une fois à la guerre au moment où l’effondrement complet se produira.