Comme je l’ai écrit ci-dessus, Delamarche n’a pas compris vraiment ce qui se passe, à moins qu’il ne raisonne qu’en fonction de l’inéluctabilité du système actuel.
Ce qui n’est pas bien compris dans le système monétaire à la base de la finance actuelle, c’est son caractère prédateur, charognard.
Dans le système de l’usure, de l’argent est créé (à partir de rien, mais c’est-là son moindre défaut) pour être prêté contre des intérêts.
Cela veut dire en clair que l’emprunteur devra rembourser plus d’argent qu’il n’en a reçu, et donc qu’il n’en a été créé.
Le piège mortel de l’usure est là : l’emprunteur devra rembourser plus d’argent qu’il n’en a été créé. Cela implique inéluctablement qu’à un certain moment, les intérêts sur le faux argent prêté devront être remboursés en biens existants, en richesses concrètes, non sorties du néant, mais créées par le travail.
Pour se maintenir quelques temps, ce système doit donc en fin de compte asservir ou ruiner et détruire des entreprises ou des gens. Il s’agit d’un système foncièrement amoral et charognard, qui s’alimente des situations calamiteuses qu’il provoque.
En plus, les banquiers qui ont mis au point ce système, ont pensé aussi à la manière de booster la pompe à vraies richesses.
Il leur suffit, en effet, de tarir l’argent, comme dans la “crise” actuelle, de couper le robinet de l’argent sorti du néant, ou bien d’augmenter le taux des intérêts sur les prêts de faux argent en cours. Le but de cette magouille diabolique, c’est de rendre impossible le remboursement des prêts courants.
La police est alors là pour saisir les biens concrets qui tiennent lieu de remboursement.
Morale : Sans se sortir les doigts du cul, les banquiers ont ainsi transmuté la fausse monnaie en vraie richesse.