Hervé Ryssen : "Pourquoi je suis raciste et antisémite"
25 juillet 2013 17:01, par Afro-caribéenne au QuébecContrairement à toi, moi j’y vois de la haine et surtout de l’incohérence. Lorsqu’il commence son discours en disant : "dès l’école, on apprend qu’il faut aimer les p’tits africains et les p’tits chinois..." et qu’il se présente comme un dissident, la conclusion est vite faite. Après quoi, il déclare que tout ce qu’il dit n’implique pas de haine. Alors pourquoi utiliser le mot racisme, étant donné que celui-ci comprend la haine et la hiérarchie des peuples dans sa propre définition ?
Il confond la fierté culturelle ou plutôt la défense de sa culture avec le racisme. Après, je me fiche complètement de savoir s’il hait ou pas les africains et les chinois (il fait ce qu’il veut). En revanche, la présence d’une telle vidéo sur un site oeuvrant dans le but de réconcilier les français entre eux (de souche et ceux issus des différents flux migratoires) me paraît assez suspecte. Il existe quand même des défenseurs de la culture française beaucoup plus crédible que ce type.
Si les fr. n’avaient pas eu une sacrée dose d’hospitalité à la base, cette situation n’aurait jamais pu s’amorcer.
Quelle hospitalité ? L’immigration (si telle est le sujet) n’est pas une question d’hospitalité, elle n’est pas gratuite ni désintéressée, mais répond davantage a des besoins ou des manques à combler. C’est pourquoi je n’aime pas la manière dont est abordé le sujet en France. On a l’impression que les immigrants sont tous des sans-papiers, réfugiés cherchant à venir s’installer en France pour bouffer les allocs (voir les forums sur le net). C’est du grand n’importe quoi, la réalité est beaucoup plus complexe et il ne s’agit pas d’hospitalité.
Les immigrants se sont aussi des étudiants étrangers qui veulent avoir des diplômes reconnus ou prestigieux, ce sont des cerveaux en fuite qui ne trouvent pas d’opportunités dans leur pays, ce sont des travailleurs étrangers employés dans des secteurs difficiles non prisés par la population local (cf. les mexicains ou les philippins qui travaillent en été dans des champs de fraises au Québec ou des usines de transformation alimentaire, etc.) et des réfugiés qui demandent l’asile politique. Bref, tout ça pour dire que l’immigration n’est pas gratuite ni sujet à l’hospitalité. Elle répond à des besoins de main-d’oeuvre et il y a des compensations derrières.
J’ai rarement vu un gouvernement s’adresser à sa population pour lui demander le nombre d’immigrés qu’elle souhaitait recevoir.