Se préoccuper de la virilité dans le monde réel est certes louable, mais quand on en fait un critère systématique d’évaluation des œuvres de divertissement cela peut vite tourner à l’absurde.
Le James Bond d’avant était là pour le fun, avec ses sites de luxe, ses filles faciles, ses gadgets improbables, ses cascades vertigineuses, ses méchants de pacotille. Le nouveau James Bond en comparaison, incarné par James Craig, est sinistre, vulgaire, dénué d’humour ou de classe, et à vrai dire il ressemble à un assassin des James Bond d’avant.
S’il faut abandonner sa virilité et donner dans la "fiottasserie androgyne" pour s’affaler dans le canapé et se marrer devant un bon James Bond d’avant, et bien soit. Au moins lui il se tapait des filles féminines, il se foutait des règlements écolo-sanitaires et se tapait Martini et cigares allègrement.
Donc à Daniel Craig la virilité (si on veut appeler ça la virilité), à l’ancien James Bond le sourire et la bonne humeur.