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Yémen : sept morts ces dernières 24 h après le décès de deux manifestants

Deux personnes blessées lors de la dispersion de manifestations à Aden (sud) sont décédées dimanche selon des médecins, portant à sept le nombre de tués dans les contestations de samedi contre le régime yéménite.

A Aden, ville à la pointe de la contestation, quatre manifestants au total ont été tués dans des émeutes nocturnes au cours desquelles un poste de police a été incendié par des centaines de personnes en colère, alors que d’autres bloquaient les rues de certains quartiers à l’aide de pneus enflammés.

Les rues du quartier de Dar Saad ont notamment été le théâtre d’affrontements pendant la nuit entre les manifestants et les forces de sécurité.

Selon un témoin, des membres des forces de sécurité se sont postés sur les toits des immeubles proches d’un poste de police et ont tiré sur les manifestants.

Les deux blessés décédés dimanche avaient été atteints par balles à la tête, selon des médecins. Onze manifestants ont en outre été blessés, dont quatre grièvement par balles à la tête, selon eux.

Deux autres personnes avaient été tuées samedi à Sanaa lors de tirs de la police sur des manifestants qui campent depuis le 21 février sur la place de l’Université pour réclamer le départ du président Ali Abdallah Saleh.

Un écolier de 12 ans avait en outre été tué lors de la dispersion par la police d’une manifestation à Moukalla, dans le sud-est du pays.

Six manifestants ont été blessés par balles lors de la dispersion par la police de manifestations spontanées qui se sont produites après l’annonce de la mort de l’écolier, selon des témoins.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s’est déclaré "très inquiet" de la détérioration de la situation au Yémen et condamné "l’usage excessif de la force" contre "des manifestants pacifiques", avait indiqué samedi son porte-parole Martin Nesirky.

M. Ban "appelle à la plus grande retenue. Il exhorte le gouvernement et l’opposition à commencer un dialogue authentique et large aboutissant à des résultats concrets pour éviter une nouvelle détérioration de la situation", avait ajouté son porte-parole.

Vendredi, l’ONU avait annoncé que 37 militants et au moins six agents de sécurité avaient été tués depuis le début des troubles fin janvier.

Face à l’escalade, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas ont appelé leurs ressortissants à quitter le Yémen et Londres a condamné des "violences inacceptables".