Le court-métrage White is Bright, réalisé par Philippe Joubert et mis en ligne le 12 mars 2014, met en scène l’exécution d’un Noir par trois membres du Ku Klux Klan.
Le chef de cette petite troupe de suprémacistes, arrivé tardivement sur le lieu du crime, arbore une tenue différente des autres : il a en effet « homosexualisé » son accoutrement en y intégrant des motifs rosés et arc-en-ciel. Une fois que les trois hommes ont débattu de la pertinence de cette nouvelle apparence, ils exécutent leur victime sans une once d’hésitation.
L’objectif de ce petit film de propagande est explicité par le texte final :
« Les partis d’extrême droite tentent toujours d’adoucir leur image.
Mais ils restent des partis d’extrême droite.
Les 23 & 30 mars, votez en conscience. »
Il s’agit donc d’un clip pour les élections municipales françaises, destiné à éveiller les consciences. Problème : puisque aucun parti en France ne propose de programme au contenu raciste, que ce soit ouvertement ou implicitement, comment interpréter ce scénario basé sur l’exécution d’un homme noir par trois hommes blancs portant des tuniques « White is Bright » (« le Blanc est brillant ») ?
Si aucun parti n’est directement concerné, il doit donc s’agir de racisme par procuration. Le réalisateur voit juste en effet : la plupart des partis français soutiennent – ou de manière assumée, ou par simple tactique de l’autruche – un gouvernement ouvertement raciste, en l’occurrence celui d’Israël. Il était donc tout à fait pertinent d’avertir les électeurs de France en réalisant un clip sur la politique de l’extrême droite Netanyahu-Lieberman, tacitement ou explicitement validée par la classe politique française !