Les États-Unis ont décidé d’intensifier les entraînements aériens conjoints avec la Pologne et d’augmenter leur participation à la protection de l’espace aérien des pays baltes, a annoncé mercredi le secrétaire à la Défense Chuck Hagel.
Ces mesures visent, pour Washington, à donner des assurances en matière de sécurité à ses alliés est-européens au sein de l’Otan, qui s’inquiètent des conséquences pour leur sécurité des actions militaires russes en Ukraine.
Le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey, a de son côté téléphoné mercredi matin à son homologue russe Valery Gerasimov et l’a appelé à « continuer à faire preuve de retenue dans les jours à venir afin de laisser une place pour une solution diplomatique », a de son côté affirmé le chef d’état-major interarmées.
« Ce matin, le département de la Défense prend des mesures pour soutenir nos alliés, dont l’intensification des exercices conjoints via notre détachement aérien en Pologne et l’augmentation de notre participation à la mission de police de l’air de l’Otan dans (les pays) baltes », a déclaré le chef du Pentagone devant les sénateurs de la commission des Forces armées.
Un détachement militaire américain d’une dizaine d’hommes est stationné sur deux bases aériennes en Pologne pour mettre en œuvre les exercices aériens conjoints entre forces américaines et polonaises, dont l’armée de l’air est elle aussi dotée de chasseurs F-16.
La protection de l’espace aérien de la Lituanie, de la Lettonie et de l’Estonie est assurée depuis 10 ans par l’Otan. Un des pays membres la prend en charge en envoyant des chasseurs dans les pays baltes pour une durée de quatre mois avant qu’un autre État-membre ne lui succède. Depuis le 1er janvier, ce sont les États-Unis qui sont chargés de cette mission.
Voir aussi, sur E&R : « La Pologne, nouvelle tête de pont d’un plan de déstabilisation de l’Otan »