Ah… Voltaire. Voltaire l’Humaniste, Voltaire le défenseur des libertés fondamentales, des droits de l’homme. Voltaire, combattant de la Raison contre l’obscurantisme de la religion catholique… Et si tout ce discours n’était que du vent ? Et si on nous mentait sur le Grand Homme depuis le début ? Si, au lieu d’être le grand humaniste tolérant, Voltaire n’avait été qu’un mythomane, possédant un mépris incommensurable de la religion catholique et du petit peuple ? Et si au fond, Voltaire avait été le réel symbole des Lumières : Mensonge, Haine, Irréligion (voire satanisme), Libéralisme économique, Suprématie d’une élite bourgeoise ayant droit à la culture et au bien-être, dominant une majorité de petites gens qui doit être maintenue dans son rôle d’outil ?
Cette bourgeoisie conquérante, qui ne tardera pas à usurper la seule chose qui lui manquait, le pouvoir régalien, grâce à la grande arnaque de la Révolution française, qui succède à la grande arnaque des Lumières, qu’on ne cesse de nous vendre comme le réveil du peuple contre le Mal absolu, mais qui ne se résume qu’à la prise de pouvoir des bourgeois et la victoire du capitalisme libéral sur les ruines du catholicisme social garanti par l’Ancien Régime.
Les Lumières, cette grande arnaque donc, personne n’est mieux placé pour nous en parler, même si elle le nierait, que Marion Sigaut. Historienne, spécialiste du XVIIIe siècle, cette période trop souvent omise du règne de Louis XV et de la déconfiture de la Monarchie, dont on n’a gardé que les Lumières, qui sert de propagande à la République depuis trop longtemps mais qui, pour le lecteur avisé, représente bien ce régime pour les raisons que nous avons évoquées plus haut.
Fruit d’un énorme travail bibliographique – rien que la correspondance de Voltaire représente 13 tomes de la prestigieuse collection La Pléiade, soit grosso modo 25 000 pages –, Voltaire, une imposture au service des puissants se pose en réponse à tous les Candides qui trouvent en Voltaire le bouclier de la Raison contre l’obscurantisme des méchants cléricaux et de la méchante monarchie, contre le fanatisme des vilains gueux superstitieux.
Le portrait qui est fait du « grand homme » est accablant : si Voltaire eut une plume on ne peut plus aiguisée et une maitrise parfaite de notre belle langue, l’utilisation qu’il en fit en revanche laisse à désirer. Menteur pathologique, Voltaire déforme toute vérité, tout le temps – « Mentez mes amis, mentez… » Il méprise le peuple, et son attachement à la religion le dégoûte, lui le grand seigneur de Ferney, roulant pour les puissances étrangères protestantes, l’Angleterre et la Prusse, avec lesquelles Voltaire partage un certain sens du profit.
Il serait trop long de résumer ici tous les griefs du grand homme, si bien répertoriés par Marion Sigaut. Nous vous invitons donc évidemment à lire ce livre, pour remettre la vérité au cœur de la réflexion, pour éviter le continuel discours mensonger de la doxa voltairienne.