Les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), qui demandait à Israël d’arrêter son processus de colonisation dans les territoires palestiniens.
Les États-Unis, membre permanent du Conseil, ont ainsi bloqué la résolution.
L’ambassadrice à l’ONU, Susan Rice, a déclaré après le vote que si la résolution avait été adoptée, elle aurait pu « encourager les parties à demeurer en dehors des négociations ».
C’est pourtant en raison de la fin du gel de la colonisation israélienne que les Palestiniens se sont retirés des pourparlers de paix, en septembre 2010.
Susan Rice a reconnu que la colonisation détruisait « la confiance entre les parties » et menaçait « les perspectives de paix ».
La majorité était pour la résolution
Les 14 autres membres - quatre permanents, 10 non permanents - du Conseil de sécurité ont voté en faveur de la résolution. Cette dernière était coparrainée par quelque 130 pays.
La résolution réaffirmait « que les colonies israéliennes établies dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, sont illégales et constituent un obstacle majeur à la réussite d’une paix juste, durable et globale ».
Elle ajoutait aussi qu’elle « réitère sa demande qu’Israël, la puissance occupante, cesse immédiatement et totalement toutes les activités de colonisation dans les territoires occupés palestiniens ».
Renoncer au vote ?
À la présentation de la résolution, vendredi, les États-Unis tentaient encore de convaincre les Palestiniens de ne pas y participer, selon le porte-parole du chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Les États-Unis ont proposé à Mahmoud Abbas de renoncer à un vote et d’adopter à la place une déclaration de la présidence du Conseil de sécurité, ce qu’il a refusé.
C’est la première fois depuis son élection que l’administration de Barack Obama utilise leur droit de veto au Conseil de sécurité.