En décembre 2009, le président Obama dévoilait la nouvelle stratégie américaine en Afghanistan et annonçait le renforcement de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), alors commandée par le général Stanley McChrystal, par l’envoi de 30.000 hommes supplémentaires afin de réduire l’insurrection afghane.
Ainsi, cette annonce mit fin au débat qui divisait alors l’administration Obama. Deux options étaient en concurrence : celle consistant à répondre favorablement à la demande de renforts du général McChrystal, défendue notamment par le Robert Gates et Hillary Clinton et celle portée par le vice-président américain, Joe Biden, qui voulait au contraire donner la priorité aux opérations spéciales pour mener des opérations ciblées contre les dirigeants d’al-Qaïda et de l’insurrection afghane.
Plus de deux ans après, il semblerait que l’on s’oriente finalement vers la seconde solution. En effet, la presse américaine a révélé que le Pentagone prépare des plans visant à accroître le rôle des forces spéciales à mesure que les troupes dites classiques quitteront l’Afghanistan.
Selon le plan évoqué par le New York Times, qui doit encore être approuvé par le président Obama, il s’agirait de déployer en Afghanistan les forces spéciales de l’US Army (les bérets verts) afin de mener un large éventail de missions, allant de la formation des troupes afghanes aux raids contre les responsables de l’insurrection et les chefs terroristes.
Ces forces spéciales, dont l’effectif serait constitué par des « milliers » de soldats, pourraient rester dans le pays après 2014, date à laquelle la mission militaire de l’Otan doit prendre fin en Afghanistan.
Pour le Washington Post, il est même question de créer, d’ici l’été prochain, un « commandement des opérations spéciales en Afghanistan », lequel serait confié au major-général Thomas Tony, actuellement numéro deux du Joint Special Operations Command (JSOC).