Des discussions sont en cours entre l’Iran et la Russie sur la base d’un troc « pétrole contre marchandises ».
Ainsi, l’Iran vendrait 500 000 barils de pétrole par jour à la Russie contre les produits et les équipements qui lui font défaut à cause des sanctions imposées par le camp atlantiste, soit une augmentation de 50 % de ses exportations d’or noir.
Cet accord commercial interviendrait en dehors du cadre des négociations futures à Genève sur la limitation de son programme nucléaire en échange du desserrement de l’étau qui frappe la république islamique.
La réaction états-unienne ne s’est pas fait attendre, Gary Samore, ancien responsable pour le contrôle des armes de destruction massive auprès d’Obama jusqu’en 2013 et président du groupe de pression United Against Nuclear Iran (« Unis contre l’Iran nucléaire »), dont fit partie l’ancien chef du Mossad, Meir Dagan [1] entre 2002 et 2011 :
« Cela dépendra si les Russes acceptent de mettre en œuvre cet accord avant qu’il y ait une résolution finale sur les questions nucléaires. Ce serait à l’évidence un signal très négatif. Il se pourrait très bien qu’ils veuillent juste avoir cela prêt à partir au lendemain de la réalisation d’un accord sur le nucléaire. Ils seraient alors prêts à exécuter un accord de troc. »
Le député démocrate et membre de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Eliot Engel (chaud partisan de « Jérusalem capitale indivisible d’Israël » et de l’indépendance du Kosovo) a quand à lui déclaré :
« Cette initiative imprudente et irresponsable soulève de sérieuses questions sur l’engagement de la Russie à mettre fin à la recherche de l’arme nucléaire par l’Iran. »
La Russie a toujours été favorable aux discussions avec Téhéran et s’est toujours opposée à l’instauration de sanctions, contrairement aux États-unis et à leurs vassaux européens qui ont réduit leurs importations de pétrole iranien de plus de 50 % sur les 18 derniers mois, baissant à un million de barils par jour.
Pendant que l’Empire s’embourbe dans des « discussions techniques » avec l’Iran suite à l’accord provisoire, conclu le 24 novembre 2013, stipulant que la limitation du programme nucléaire permettrait un relâchement des sanctions, la Russie avance et fait des propositions concrètes.
À près de 100 dollars le baril actuellement, si la Russie confirme son achat de 500 000 barils par jour, c’est 1,5 milliard de dollars de marchandises que l’Iran pourra importer de Russie chaque mois.
Prudentes, les autorités russes et iraniennes ont préféré démentir que des discussions étaient en cours à ce sujet.