Pour Manuel Valls, l’affaire est entendue. Un élu ne doit pas participer à des manifestations qui peuvent se terminer par « des slogans et des actes antisémites ». Peu lui importe d’ailleurs que ces manifestations aient été interdites ou autorisées. Là n’est pas la question.
Mercredi, à l’Assemblée nationale, le premier ministre a critiqué rudement les élus qui avaient participé à la manifestation propalestinienne de Barbès, interdite par les pouvoirs publics. Il visait notamment le maire écologiste du IIe arrondissement de Paris, Jacques Boutault.
Peu après son intervention devant les députés, Valls s’envolait pour Madrid où il devait s’entretenir avec le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy.
Dans l’avion, il a cette fois mis en garde les élus qui s’apprêtaient à rejoindre les cortèges autorisés à Paris, en fin de journée. « Manifester est un droit et ce peut même être un devoir », a-t-il dit en petit comité comme il l’avait fait à l’Assemblée. « Je ne doute pas que cet après-midi, les slogans seront contre Israël et le gouvernement français. C’est la liberté des élus, c’est leur responsabilité. Mais je crois que c’est une erreur. »
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