Dans une vidéo datant d’août 2013, Dieudonné avait qualifié Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, de « brèle », « de petit soldat israélien veule et docile » et de « Mussolini à moitié trisomique ».
Nul ne sait ce qui a motivé El Blanco : la comparaison avec un dirigeant italien du XXe siècle ou le rapprochement avec une personne atteinte d’anomalie chromosomique congénitale. Quoi qu’il en soit, il a porté plainte dès septembre 2013 contre le comique, qui était poursuivi pour injure et diffamation.
Le Premier ministre demandait 1 euro de dommages et intérêts. « Bien au-delà de lui-même, c’est de la dignité du débat démocratique dont il est question », avait affirmé son avocat, Me Richard Malka.
Le Parquet réclamait 4 000 euros d’amende, mais le tribunal correctionnel a préféré relaxer Dieudonné, car, selon les juges :
« Que l’on apprécie ou non le ton de l’auteur, son propos est l’expression d’une opinion politique, visant un personnage public, dont les choix amènent tant à solliciter les suffrages qu’à se soumettre à la critique. »
Une nouvelle victoire pour l’humoriste et son avocat Me Sanjay Mirabeau, qui avait plaidé que les paroles de son client « s’inscrivaient dans un antagonisme entre un membre du gouvernement et un particulier ».