« La traite négrière a été un désastre à grande échelle », explique cependant le Premier ministre, appelant à « s’affranchir du passé » de l’esclavage.
À l’occasion d’une tournée en Afrique de l’Ouest, Manuel Valls signe une tribune intitulée On ne peut pas réparer l’esclavage mais on peut préparer l’avenir, publiée par le quotidien français Le Monde et le mensuel anglophone The Africa Report. Il appelle à « s’affranchir du passé » de l’esclavage, écartant les revendications de réparations financières, tout en défendant une « mémoire apaisée » de l’« horreur » et du « désastre » de la traite négrière.
Le Premier ministre plaide pour la création d’un système d’échanges euro-africain sur le modèle d’Erasmus, plutôt que des « réparations » réclamées par certains militants.
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Mais pour Manuel Valls, « la mémoire ne doit pas désunir ». « Elle doit au contraire refermer les fractures et rassembler, dès lors que l’on fuit ce penchant terrible de la concurrence mémorielle, de la hiérarchie, de la comparaison entre les souffrances des uns et les malheurs des autres », écrit celui qui est un des principaux opposants au polémiste Dieudonné, qui appelle régulièrement à moins commémorer la Shoah pour davantage mettre en avant l’esclavage.