Des internautes ont accusé Tsahal d’hypocrisie, pour avoir recouvert de peinture rose un avion de chasse afin d’attirer l’attention sur le cancer du sein... alors que cet engin pourrait selon eux servir à tuer des civils dans la bande de Gaza.
Tsahal tente-il d’adoucir son image en couvrant de rose ses armes de guerre ? C’est ce que suggèrent certains internautes, qui ont dénoncé le caractère supposément hypocrite de la dernière campagne de communication de l’armée israélienne.
Jeudi 27 juin, le compte Twitter officiel de l’armée de l’air de l’État hébreu a publié une photographie d’un de ses avions de guerre peint en rose... dans le but d’encourager le dépistage du cancer du sein.
Il n’en fallait pas moins pour que des utilisateurs des réseaux sociaux dénoncent une opération visant à faire oublier la capacité de l’armée israélienne à nuire, selon eux, à la sécurité des Palestiniens. « L’avion de guerre rose, en lâchant des bombes, peut éradiquer la cancer du sein en même temps que ses victimes », ironise ainsi avec amertume l’un de ces internautes.
De même, un journaliste anglophone a lancé : « Bombardez donc les femmes palestiniennes avec ces avions que vous peignez en rose pour sensibiliser au cancer du sein ! »
« Pourquoi ne pas laisser passer les médicaments contre le cancer à Gaza ? »
D’autres internautes ont rappelé que les habitants de la bande de Gaza souffraient du blocus imposé par Israël – et, notamment, de la limitation de l’accès aux traitements contre le cancer. « Qu’en est-il des mères palestiniennes souffrant de cancer du sein à qui vous ne laissez pas parvenir le traitement dont elles ont besoin ? », s’indigne ainsi l’un d’entre eux.
« Pourquoi ne pas laisser passer les médicaments contre le cancer à Gaza ? » s’est interrogée une autre personne.
D’après l’ONG humanitaire israélienne B’Tselem, le blocus israélien a un impact effectivement dévastateur sur le niveau de santé des Gazaouis. Au cours des dernières années, de nombreuses victimes de cancers seraient en effet décédés du fait, entre autres, du manque d’équipements médicaux.
En outre, si ce coup de com’ de l’armée de l’air israélienne est parvenu à faire beaucoup de bruit, celui-ci avait déjà été réalisé, mi-octobre, par l’aviation des États-Unis.