Au lendemain de ce qu’il faut bien appeler l’une des pires défaites subies par la « gauche de gouvernement » dans des élections locales, une défaite qui vit des villes gagnées par les socialistes il y a plus de 100 ans passer à droite (comme Limoges), le Président s’est décidé à remercier le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault et à nommer à sa place Manuel Valls.
Le discours dans lequel cette décision importante fut annoncée fut pénible à entendre et encore plus à regarder. Un homme fatigué, au visage inexpressif, récitait ces banalités que savent trouver les politiques en ces moments-là, tel un oncle de province venu à un enterrement d’un vague cousin et qui récite sans trop y croire des condoléances.
On a eu droit à « gouvernement de combat », et « équipe resserrée », des mots qui n’ont strictement aucun sens et qui sont usés d’avoir trop servi. La voix était mal posée et le Président buta à deux reprises sur les mots, comme si la décision lui coûtait. Et il est vrai que pour un homme d’habitudes, dont il est dit qu’il n’aime pas trancher, c’était tailler dans le vif que d’annoncer une telle nomination. Pourtant, cette décision pourrait s’avérer une redoutable erreur, et l’obliger à faire sous peu des choix qui seront autrement plus dramatiques.
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Voir aussi, sur E&R : Chômage