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Usine à bébés en Thaïlande : la police examine l’ADN d’un riche Japonais

La police thaïlandaise examinait mardi un échantillon d’ADN d’un riche héritier japonais soupçonné d’avoir eu une dizaine d’enfants avec des mères porteuses en Thaïlande, au coeur d’un scandale surnommé l’usine à bébés.

Cette remise d’échantillon est le dernier développement d’une affaire qui passionne la presse depuis la découverte début août de neuf bébés élevés dans un même immeuble de Bangkok.

Le Japonais d’une vingtaine d’années est le fils d’un milliardaire à la tête d’un géant des télécommunications japonais selon les médias à Tokyo. Il n’a pu être entendu par les enquêteurs en Thaïlande, étant reparti au Japon.

Son avocat thaïlandais, Kong Suriyamontol, a remis lundi l’échantillon, prélevé au Japon avec les autorités compétentes, a-t-il assuré.

"Nous vous tiendrons informés quand nous aurons les résultats des tests ADN transmis par la police scientifique" a déclaré mardi le commandant de police Naiyawat Phadermchit.

La police thaïlandaise enquête sur ce riche homme d’affaires après la découverte des neuf bébés présumés nés de mères porteuses. Ils vivaient dans un même immeuble avec neuf femmes. Une dixième, enceinte, a ensuite indiqué être une mère porteuse.

De nombreux couples étrangers venaient jusqu’ici en Thaïlande pour utiliser les services de cliniques de fécondation in vitro et des mères porteuses, même si les autorités insistent désormais sur le fait que la gestation pour autrui contre de l’argent n’est pas autorisée.

Une nouvelle loi en préparation devrait désormais punir de dix ans de prison les infractions à l’interdiction de gestation pour autrui à dimension commerciale.

Ce business des mères porteuses en Thaïlande a été mis sur le devant de la scène avec un récent scandale suscité cet été par un couple d’Australiens accusé d’avoir abandonné leur bébé trisomique à sa mère porteuse thaïlandaise.

L’Australie, dont plusieurs citoyens seraient bloqués en Thaïlande dans l’attente de pouvoir partir légalement avec leurs bébés, a demandé à Bangkok d’accepter une période de transition pour protéger les accords déjà conclus par des Australiens avec des mères porteuses.

L’ambassade d’Australie en Thaïlande se refuse à tout commentaire sur ce dossier.

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