Après l’annonce, faite par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, la semaine passée, de la création, d’ici 2015, sur le site de la Direction générale de l’armement à Bruz, de 200 postes liés à principalement à la cyberdéfense, une nouvelle initiative en la matière vient d’être prise.
En effet, à l’occasion des dernières Universités d’été de la Défense, l’amiral Arnaud Coustillière, officier général Cyber au sein de l’Etat-major des armées (EMA), a annoncé la création a d’un réseau de spécialistes de la sécurité informatique dans le cadre de la réserve citoyenne.
Selon le Code de la Défense, et plus précisément les articles L-4241-1 et R-4241-2, "la réserve citoyenne a pour objet d’entretenir l’esprit de défense et de renforcer le lien entre la nation et ses forces armées. Elle est “composée de volontaires agréés par l’autorité militaire en raison de leurs compétences, de leur expérience ou de leur intérêt pour les questions relevant de la défense nationale".
Aussi, ces d’experts issus de la réserve citoyenne – donc bénévoles – n’auront pas vocation à intervenir en cas d’attaques contre les réseaux informatiques (ça, c’est du ressort de l’ANSSI). Leur mission sera, d’après le ministère de la Défense, de faire "la promotion d’un esprit de cyberdéfense et de contribuer à la réflexion nationale” dans ce domaine".
En clair, il s’agira pour eux de faire prendre conscience aux différents acteurs de la société (entreprises, particuliers, administrations) de la "dimension stratégique" de la cyberdéfense, de préciser le rôle des forces armées en la matière et de "donner des clés de compréhension des différents enjeux".