Le gouvernement allemand a adopté mardi un projet de loi qui permettra à des milliers de Juifs ayant travaillé dans les ghettos pendant la période nazie de toucher une meilleure retraite de la part de l’État allemand.
Depuis 2002, une loi allemande donnait des droits à la retraite aux Juifs ayant travaillé dans des ghettos « de leur propre volonté » et « contre une rémunération », les travailleurs forcés ayant fait l’objet d’une indemnisation séparée.
Ces personnes pouvaient toucher leur retraite rétroactivement à partir de 1997, à condition d’avoir fait valoir leurs droits avant juin 2013. Celles qui s’étaient manifestées après n’avaient plus droit qu’à une rétroactivité de quatre années à partir de leur demande.
Le projet de loi adopté mardi supprime cette distinction, et tout ayant droit faisant une demande, quelle qu’en soit la date, pourra toucher ce qui lui est dû à partir du 1er juillet 1997, explique le ministère du Travail et des Affaires sociales dans un communiqué.
40 000 personnes dans le monde sont concernées
« Le gouvernement allemand est conscient de ses responsabilités historiques, » a déclaré son porte-parole, Steffen Seibert, au cours d’une conférence de presse régulière lundi, en présentant le projet de loi.
Il a souligné que 40 000 personnes dans le monde étaient concernées par cette mesure, qui devrait être adoptée par le Bundestag (chambre basse du Parlement) avant l’été.
Berlin s’était engagé à assouplir les règles d’application de ces retraites auprès d’une délégation israélienne fin janvier, avait écrit l’hebdomadaire Der Spiegel.
Selon des données du gouvernement israélien citées par le Spiegel, cette modification représenterait en moyenne une amélioration de 15 000 euros des retraites versées pour chacune des 13 000 personnes concernées vivant en Israël.