« L’Holocauste a-t-il existé ou a-t-il été un instrument de propagande favorable à certains régimes politiques ? ». Tel est l’intitulé d’un exercice au programme d’un réseau scolaire californien.
La Rialto Unified School District, un réseau scolaire de la Californie du sud, suscite de nombreuses interrogations après les révélations dimanche par un journal local, d’un travail de recherches soumis aux 26 000 élèves de 8e grade (l’équivalent de notre troisième secondaire) du Comté de San Bernardino. L’exercice consistait à réunir suffisamment de matière et de documentation prouvant l’existence et l’invention de l’Holocauste à des fins politiques.
L’objectif était de stimuler le sens critique des élèves face à un événement présenté comme vrai. « La véracité des événements tragiques de l’Histoire est souvent débattue », relatait en préambule l’énoncé de l’exercice. « Certaines personnes affirment que l’Holocauste n’a jamais existé et n’était qu’un outil de propagande utilisé à des fins politiques et monétaires. Sur base de vos recherches sur cette question, vous devrez écrire un texte motivé, démontrant l’existence de la Shoah ou sa création à des fins politiques. »
Suite à la publication dans la presse locale de ce questionnaire, des associations juives ont porté plainte contre les responsables du réseau scolaire, sommés de s’expliquer et de faire face à de nombreuses menaces de mort. « C’était une erreur », a reconnu Syeda Jafri, la porte-parole des collèges du Comté de San Bernardino, également visée par les menaces et obligée de renforcer la sécurité aux abords des établissements scolaires du district.
Lundi, la direction de la Rialto Unified School District faisait marche arrière et assurait que toutes les références négationnistes ou révisionnistes aux camps de concentration durant la Seconde Guerre mondiale seront supprimées du programme scolaire.