Olivier Cousin, qui a fait le choix de l’agriculture biologique, est poursuivi pour avoir mentionné l’origine de sa production sur son vin de table.
Olivier Cousin est une figure à part dans le milieu viticole. La preuve : mardi, le viticulteur de Martigné-Briand, dans le Maine-et-Loire, a choisi de se rendre au tribunal correctionnel d’Angers à bord d’une petite carriole tractée par un cheval. Avant le début du procès, il a organisé un pique-nique devant le palais de justice en compagnie d’une centaine de partisans. Olivier Cousin est poursuivi par la répression des fraudes pour « pratique commerciale trompeuse ». Il utilisait sur ses étiquettes la mention Anjou, qui est une appellation d’origine contrôlée (AOC). Le litige porte sur quelque 2 800 bouteilles. Le vigneron risque une amende de 37 500 euros et jusqu’à deux ans de prison.
Les bouteilles d’Olivier Cousin se retrouvent aux quatre coins du monde et même sur plusieurs tables étoilées. « C’est plutôt ironique quand on sait qu’il est accusé de dénigrer l’appellation », s’étonne son avocat, Me Éric Morain. Les vignes en question sont bien situées au cœur de l’Anjou, dans les limites définies par l’AOC. Olivier Cousin y cultive une petite exploitation de 15 hectares depuis 1987. Le vin est d’ailleurs une longue tradition chez lui. « Je tiens ce terrain de ma grand-mère, raconte Olivier Cousin. Les Leduc faisaient du vin avant même l’existence de l’appellation d’origine contrôlée. » Seulement, en 2005, il décide de quitter l’AOC et de produire un vin de table, ce qui lui interdit de spécifier l’origine de son raisin, le cépage ou encore le millésime.
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Sur la production et le marché du vin, voir ou revoir le documentaire Mondovino (Jonathan Nossiter, 2004) :