Plusieurs syndicats appellent mardi à des grèves et manifestations dans tout le pays pour réclamer « des réponses concrètes » sur l’emploi, le pouvoir d’achat, les retraites et les conditions de travail.
Annoncée au soir du sommet social du 15 février à l’Elysée, cette journée d’action interprofessionnelle (public et privé) a été lancée à l’initiative la CGT, rejointe par la CFDT, la FSU, Solidaires (syndicats Sud et autres) et l’Unsa (autonome).
De son côté, Force ouvrière appelle séparément les salariés à défiler et à faire grève, mais autour d’un seul mot d’ordre : les retraites, à moins d’un mois du début des discussions avec le gouvernement. La CFTC et la CFE-CGC ont préféré se tenir à l’écart de ce rendez-vous qualifié de « fourre-tout ».
Au delà des retraites, les motifs de colère sont nombreux : emploi, salaires, pouvoir d’achat, conditions de travail, chômeurs en fin de droit et le malaise ressenti dans plusieurs branches de la fonction publique.
En témoignent ces dernières semaines, la grève dans les crèches, la journée d’action dans le monde judiciaire, l’occupation du siège de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, le mouvement des profs en Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne. Les enseignants protestent contre la réforme de la formation des maîtres, les suppressions de postes, et en particulier de Rased, ces enseignants spécialisés pour s’occuper des élèves en difficulté.
La journée d’action devrait être bien suivie dans la fonction publique même si tous les syndicats ne sont pas à l’unisson. Mais au lendemain du deuxième tour des régionales, cet appel à la mobilisation est un test pour le gouvernement.