Un sondage de la Commission européenne selon lequel la majorité des Européens voient en Israël le pays qui menace le plus la paix mondiale était dénoncé dimanche comme la preuve d’un antisémitisme rampant en Europe par des responsables israéliens et la presse locale.
Le journal espagnol El Pais avait diffusé jeudi les résultats préliminaires de ce sondage dont les résultats complets devraient être pour des raisons « techniques », selon Bruxelles - publiés lundi.
L’International Herald Tribune en a également fait état dans son édition de vendredi. Toujours est-il que lundi, la présidence italienne de l’UE s’est déclarée « surprise et contrariée » par ce sondage et affirmait que ce résultat « ne reflétait pas la position de l’UE ».
« Le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini, au nom de la présidence de l’Union européenne, exprime la surprise et la contrariété pour le signal faussé qui sort du sondage d’opinion commandé par la Commission européenne », indique un communiqué officiel.
« Le résultat du sondage, à la suite d’une question ambiguë, ne reflète pas la position de l’Union européenne, exprimée par ses instances à de nombreuses reprises », affirme le texte.
« (...) Ces résultats choquants qui montrent qu’Israël représente la plus grande menace pour la paix dans le monde, davantage que la Corée du Nord et l’Iran, défient la logique et sont une fantaisie raciste », a déploré le rabbin du centre Simon Wiesenthal basé à Los Angeles (États-Unis), Marvin Hier.
« Ils montrent seulement que l’antisémitisme est profondément ancré dans la société européenne. » Le ministre israélien en charge des relations avec la diaspora Nathan Chtcharansky, estime que derrière les critiques contre Israël, il y a de l’antisémitisme.