Suite à l’annonce de la création d’un nouveau parti politique, les attaques venant des rangs de la « dissidence » française se sont multipliées contre Alain Soral. Cette tourmente dans laquelle monsieur Soral a été plongée m’a ouvert les yeux sur une réalité que je ne connaissais pas : l’envie, la jalousie et la médiocrité qui déchirent les rangs de la dissidence.
Je suis catholique et me refuse à le juger. De un parce que je ne connais évidemment rien de sa réalité intime ; de deux parce la vie privée de monsieur Soral ne regarde que lui tant qu’elle n’est pas en contradiction manifeste avec ce qu’il prône et prétend être et qu’il ne commet pas de crime ; de trois, enfin et surtout, parce que le cran de monsieur Soral est indéniable, les dangers qu’il prend sont réels. Par contre, il n’est pas toujours aussi évident de les constater chez ses anciens compagnons de route.
Peut-être que monsieur Soral est doté d’un ego sur-développé, comme lui en font le reproche ses anciens amis. Cela paraît tout à fait vraisemblable, mais aurait-il pu survivre et donner autant de retentissement aux idées antimondialistes s’il n’avait pas un tel ego ? Tous ceux qui le lisent et l’écoutent comprennent que son ego est l’un des moteurs de son action. Je ne peux lui en faire grief puisque c’est ainsi que fonctionne la nature humaine. Dès lors que l’on cherche à s’écrire un destin il faut bien avoir un certain amour propre. Le tout, à mon avis, est d’en avoir conscience et de ne jamais céder à son ego si le service du bien ne le nécessite pas. Avoir un grand ego n’est pas un problème, ce qui importe s’est d’en canaliser l’énergie pour la mettre au service du bien. Personnellement je continuerai donc à lire et écouter avec respect et enthousiasme Alain Soral car je ne dispose d’aucun élément probant qui me permette de dire qu’il ne se soucie que de sa petite personne.
Par contre, après avoir lu et entendu tous ses contradicteurs, j’ai compris qu’il n’y avait souvent qu’un cheveu qui séparait la « dissidence » du système qu’elle prétend combattre. Ce cheveu ne vient évidemment pas de la tête d’Alain Soral. Mais de la tête de Notre Seigneur Jésus Christ. Car tout ce que monsieur Soral dénonce et explique, la pensée catholique l’a formulé depuis des siècles. Alain Soral a eu le courage de se l’approprier, dans son style unique, avec son punch, son intelligence. Mais les déchirements de la dissidence me confirment que la logique du système corrompt tout et que seul Notre Seigneur Jésus Christ peut l’abattre. Cela ne veut pas dire qu’il faut baisser les bras, mais qu’aucun changement en profondeur ne pourra intervenir tant que les âmes n’auront été atteintes par la grâce. Il faut continuer le combat non dans l’espoir d’un changement politique, mais parce que par ce combat nous avons l’occasion des mettre des hommes dans les pas de ceux de notre Seigneur Jésus Christ.