« La seule chose qui peut dissuader les terroristes, comme ceux qui ont enlevé ces enfants et les ont tués, c’est de savoir que leurs sœurs ou leurs mères seront violées. »
Cette affirmation a été faite par le professeur Mordechai Kedar (photo ci-contre), de l’université Bar-Ilan sur une radio israélienne. « C’est terrible mais c’est ça le Proche-Orient », a ajouté Kedar, du département de littérature arabe de Bar-Ilan.
Le programme Hakol Diburim a été diffusé le 1er juillet, immédiatement après la découverte des corps de Gilad Shaar, Naftali Fraenkel et Eyal Yifrah, qui ont été enlevés et assassinés en Cisjordanie. Il traitait, entre autres, de savoir comment le Hamas peut être dissuadé d’agir.
« Vous devez comprendre la culture dans laquelle nous vivons », a déclaré Kedar. « La seule chose qui limite [les dirigeants du Hamas] est la menace de leur faire passer l’arme à gauche. »
Quand le présentateur Yossi Hadar demandé si cela pouvait « clairsemer » les rangs de l’organisation, Kedar a répondu : « Non, car il faut savoir que leurs préoccupations sont tout à fait différentes [des nôtres]. Des terroristes comme ceux qui ont kidnappé ces enfants et les ont tués, la seule chose qui les dissuade est s’ils savent que leur sœur ou leur mère seront violées dans le cas où ils seraient pris. Que voulez-vous ? C’est la culture dans laquelle nous vivons. »
Lorsque Hadar a dit : « Nous ne pouvons pas prendre de telles mesures, bien sûr », Kedar a continué : « Je ne parle pas de ce que nous devrions ou ne devrions pas faire. Je parle de faits. La seule chose qui dissuade un kamikaze est de savoir que s’il appuie sur la gâchette ou se fait exploser, sa sœur sera violée. C’est tout. C’est la seule chose qui le fera rentrer chez lui, afin de préserver l’honneur de sa sœur. »
Kedar est également chercheur au Centre d’études stratégiques Begin-Sadate à Bar-Ilan, et dans le passé a également été président de l’organisation Israël Academia Monitor, qui s’appliquait à dénoncer « les professeurs israéliens extrémistes qui exploitent leur liberté académique pour nier le droit d’Israël à exister en tant qu’État juif ». L’organisation s’est engagée dans une lutte contre les professeurs identifiés comme faisant partie de la gauche israélienne.
Suite à la diffusion de ses paroles, des militantes féministes ont envoyé une lettre au président de l’université Bar-Ilan, le rabbin Daniel Hershkovitz, dans laquelle elles dénoncent « les mots employés par Kedar qui accordent une légitimité aux soldats des Forces de défense israéliennes et aux civils israéliens qui commettent des viols, et qui mettent en danger les femmes israéliennes et palestiniennes. Les propos tenus par Kedar sont le relais d’un courant qui voit le viol comme un remède, mais c’est un crime de guerre. »
Kedar n’a pas souhaité répondre aux demandes d’interviews. Un communiqué des porte-paroles de Bar-Ilan a précisé qu’il « n’a pas appelé et n’appelle pas à combattre la terreur avec d’autres moyens que des moyens légaux et moraux ». Ils ont également déclaré que Kedar « a voulu dire qu’il n’y a aucun moyen de dissuader les auteurs d’attentats suicides, et en utilisant une hyperbole, il a donné le viol des femmes, comme exemple. Afin de lever tout doute : les propos du professeur Kedar ne comportaient pas d’incitation à commettre de tels actes ignobles. L’intention était de décrire la culture de la mort des organisations terroristes. Le professeur Kedar décrivait l’amère réalité du Proche-Orient et l’incapacité d’un pays moderne et libre respectueux des lois, de lutter contre les terroristes-kamikazes. »