Plus de 1 000 migrants ont été secourus en 48 heures et débarqués sur les côtes siciliennes dans le cadre de l’opération Mare Nostrum de la marine italienne. Des partis politiques ont réclamé son arrêt en raison de son coût énorme pour l’Italie.
Au cours des 48 dernières heures, 1 149 migrants ont été débarqués dans les ports siciliens par la marine italienne, en coopération avec les gardes-côte locaux et des navires marchands, a-t-elle annoncé.
Depuis le début de l’année, près de 22 000 migrants et réfugiés sont arrivés par bateau sur les côtes italiennes, soit dix fois plus que sur la même période de 2013, d’après les autorités.
Selon les médias italiens, le gouvernement a déjà dépensé 60 millions d’euros pour Mare Nostrum, dont le coût est estimé à neuf millions par mois. L’opération avait été lancée par le gouvernement d’Enrico Letta à l’automne dernier, après deux naufrages dans lesquels avaient péri au moins 400 migrants et réfugiés.
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En moyenne, cinq navires militaires avec leurs hélicoptères et plus de 900 marins et officiers participent quotidiennement à l’opération.
Matteo Salvini, chef du parti anti immigration de la Ligue du Nord, a réclamé l’arrêt de ce programme, estimant que "les citoyens italiens finissent par financer les passeurs de clandestins et une invasion de nos côtes".
Maurizio Gaspari, de l’aile droite du parti Forza Italia, considère lui aussi qu’il s’agit d’une opération "démentielle et coûteuse, à suspendre vu que nous en sommes arrivés à une vraie farce avec les passeurs qui annoncent le départ des bateaux pour déclencher l’intervention des secours".
Au début d’avril, le ministre de l’Intérieur Angelino Alfano avait lancé un appel à l’Union européenne pour qu’elle aide davantage l’Italie face à l’afflux de migrants. Il avait évalué entre 300 000 et 600 000 le nombre de candidats à l’émigration, prêts à embarquer depuis les côtes libyennes à destination de l’Europe.
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