Emmanuel ne pourra pas dire qu’il n’a pas été soutenu par la crème de la société civile ! Ce vendredi 5 mai 2017, 12 jours après le 1er tour truqué et 2 jours avant le 2e tour trafiqué, trois soutiens de poids sont venus faire pencher la balance vers l’Antifascisme, l’Antiracisme, le Bien, le Beau, l’Intelligence et le libéralisme défonceur de frontières et de filet social. Vous allez voir que Marine va tomber jalouse. Comment ne pas envier le candidat qui attire à lui une vieille vendeuse de Canal, un faux rocker bouffi d’alcool, et un Manouche qui nous rejoue Retour vers le nazisme ?
Pourtant, on aime les femmes (mais pas les connes), le rock (mais pas le simili), et les gens du Voyage (pas les historiens douteux). On va commencer la démolition contrôlée (un concept né fin 2001) par Pete Doherty. Déjà, le nom : ça se prononce « pite » mais ça s’écrit comme « pète ». Ensuite, le son : dès les premiers accords, on voit que ce bouffon fait de la fausse musique, du rock pour cons, mais l’essentiel est d’être sorti avec Kate Moss et d’avoir fait des couvs people, ça fait vendre.
Dommage pour ceux qui tombent dans le panneau, et qui voient en Pete une réincarnation de Led Zep ou des Pretty Things. Remarquez, ça semble cohérent, puisque Pete est venu à Paris donner un concert contre Marine Le Pen, donc pour Macron, dont le jeune public dépolitisé est tombé dans le même panneau oligarchique. Décidément, jamais dominance cynique n’aura été autant en phase avec un électorat sous-développé.
"Ce n'est pas une menace lointaine." @petedoherty s'engage sur scène, place de la #République, face à la montée du #FN #LNE pic.twitter.com/2WcLeeiWm9
— La Nouvelle Édition (@LNE) 5 mai 2017
Auncun mépris de notre part, le simple constat que les salauds ont besoin des cons, et qu’au besoin ils les fabriquent, ou les maintiennent en l’état. Notre dominance est la matérialisation exacte de notre ignorance globale. Tant que le peuple n’aura pas hissé son niveau de comprenette au-dessus d’un Doherty ou d’un Macron, il se fera enfler, exploiter, manipuler. C’est pour ça que l’information et la culture (réelle) sont si importantes. Attention : quand on parle de culture, on parle d’édification intérieure, par de ce qui va venir. On déconseille aux personnes sensibles à l’Art et au Beau de regarder ce qui suit. Mais ça symbolise tout, c’est le pendant du macronisme. Le macronisme n’existe que parce que le burkisme fait ses ravages.
"Vous avez le pouvoir !" Le message de @Daphne_Burki01 pour la présidentielle #LNE pic.twitter.com/k00zaCCbVO
— La Nouvelle Édition (@LNE) 5 mai 2017
Même au troisième degré, c’est de la merde. L’intérêt de montrer la séquence précédente n’est pas de se sentir plus intelligent que Daphné, qui est tout sauf conne. C’est ce qu’elle dit : l’emballage du message. Macron fait la même chose : son message oligarchique ultraviolent socialement est enveloppé dans du Jeune, du Beau, du Sourire. Marine Le Pen a eu raison de l’agresser, non pas personnellement, mais ses idées à travers lui, qui n’est qu’un écran. Un masque. Celui de la dureté qui se profile. Car derrière, une armée de croque-morts s’agite, aiguise ses couteaux, pour découper la France en morceaux, les juteux et les à-la-poubelle. Les oligarques font ça avec le CAC40 depuis longtemps : on prend le meilleur, on le privatise, on le rentabilise et on jette le non-vendable au public, aux gens, aux Français. Si les 35 à 40 millions d’électeurs qui vont se déplacer dimanche pour élire la nouvelle présidente de la République n’ont pas compris ça, c’est qu’ils méritent d’écouter du Doherty en regardant Bürki sur Canal.
Mince, on s’est laissé emporté par le courant de la colère un peu loin du troisième sujet. Le troisième homme, c’est un vieux Manouche de 100 ans (à vérifier), qui répond au nom très multiculturel de Niki Lorier. Il parle dans un patois germano-bohémien assez particulier qui rappelle le yiddish, cette langue parlée en Europe de l’est jusqu’à 1945.
Personne ne conteste la souffrance de Niki, mais beaucoup de peuples ont souffert qui ne portent pas leur souffrance en bandoulière. On dirait que certains font la manche avec leur souffrance, mais on peut se tromper. Sinon, une chose est sûre, avec Macron et ses sponsors, nous serons tous bientôt des Gitans ou des SDF. Adieu code du Travail, adieu protection sociale, adieu traditions, adieu avenir un peu sécurisé, et bonjour l’angoisse. Il n’est pas sûr que ce bon vieux Niki vive mieux sous le vrai fascisme qui se cache sous le masque de l’antifascisme…
Hier au meeting de Marine Le Pen dans la Somme, des militants arborant des signes nazis... #LNE pic.twitter.com/SaUsH8NXpD
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