La polémique du jour, c’est la rémunération du grand patron Carlos Tavares. Le PDG de PSA (Peugeot-Citroën) a touché, relativement aux statuts établis par les actionnaires, et suite au redressement de la marque, la somme de 5,24 millions d’euros en 2015. L’autre Carlos (Ghosn), le PDG de Renault, a engrangé pour sa part 7,25 millions.
Si les médias et les réseaux sociaux de gauche poussent des hauts cris, rapport à la paupérisation du peuple français, que l’on peut mesurer grâce au nombre de foyers abonnés au RSA (Revenu de Survie Autorisé), Rue89 rappelle que le PDG de Google, Sundar Pinchai, a gagné la bagatelle de 100 millions de dollars, soit 88 millions d’euros. Mais majoritairement en actions, qu’il aura le droit de revendre l’année prochaine. Si le cours de Google ne s’effondre pas, Sundar est à l’abri du besoin pour 10 ou 20 générations. Pour peu que la science nous fasse vivre 150 ou 200 ans, on n’a pas fini de voir sa tête de vainqueur.
Pourquoi ces chiffres choquent, ou font rêver ?
Parce que de plus en plus de Français doivent jongler avec les dettes et les pénalités bancaires. Et les indemnités de chômage risquent de baisser. Sans oublier l’horizon du marché du travail, qui n’est pas rose : la mondialisation a laissé des traces dans le tissu industriel, même si L’Opinion estime que la mondialisation heureuse arrive ! Globalement, le Nord qui a été impacté par le réveil des BRICS, connaîtra un regain d’activité parce ces BRICS sont à leur tour en crise. Selon nous, ça risque de faire une crise générale, mais ça, mieux vaut pas en parler. En période de multicrise, sociale, politique, économique, avec les dangers publics qui sont actuellement au pouvoir chez nous, le terrorisme qui frappe sans prévenir, et la pince Haziza-Hanouna qui nous torture à travers les médias, il n’est pas besoin de rajouter de la fonte sur le dos des Français.
Est-ce pour cela que beaucoup de personnalités choisissent de partir en ce moment ?
Le parti du jour, c’est Jean-Pierre Coffe, monsieur C’est d’la merde !, qui a popularisé le concept de malbouffe. Aidé de son assistant chéri, le vieux ronchon cultivait ses légumes bio dans le grand jardin potager de sa propriété, à l’écart du bruit parisien et de la pollution. Il ne remontait à la capitale que pour participer aux enregistrements des Grosses Têtes ou pour aller proposer la recette du dimanche chez Drucker. C’est Canal+ qui avait lancé Coffe dans La Grande Famille, l’émission du midi qui servait de pépinière ou de pouponnière pour les jeunes talents de la chaîne. Il fallait alors en quelque sorte passer par les Fourches Caudines de Jean-Pierre, et ça créait des relations profondes entre les générations :
Coffe illustre l’adage selon lequel les personnalités préférées des Français ne sont pas les hommes politiques, que l’on voit pourtant chaque jour occuper les médias. Une surexposition qui se retourne même contre eux : il y a un écœurement à voir toujours les mêmes, certains avec des kilomètres de casseroles, et des discours bidon changeant au gré des modes, donner des leçons au peuple.
Laurence Rossignol, une bonne raison de quitter la France
Ce matin, la sénatrice Laurence Rossignol, célèbre pour avoir énoncé que les enfants n’appartenaient pas à leurs parents (on ne s’en lasse pas), eh bien a récidivé chez Bourdin en énonçant que :
Mais ne faisons pas injure au contexte, que voici : le ministre des Familles, de l’Enfance (!) et des Droits des Femmes, interrogé sur la mode des voiles et des foulards, compare celles qui choisissent de porter le voile aux « nègres américains qui étaient pour l’esclavage » :
« Il y a des femmes qui choisissent, il y avait aussi des nègres américains qui étaient pour l’esclavage. (…) Je crois que ces femmes sont pour beaucoup d’entre elles des militantes de l’islam politique. Je les affronte sur le plan des idées et je dénonce le projet de société qu’elles portent. Je crois qu’il peut y avoir des femmes qui portent un foulard par foi et qu’il y a des femmes qui veulent l’imposer à tout le monde parce qu’elles en font une règle publique. »
Pur produit du militantisme de gauche, ancien membre du comité central de la LCR, elle n’aura jamais véritablement travaillé, de manière productive, mais aura grimpé dans la hiérarchie syndicale et politique. Une grande connaisseuse du réel, donc. Pas étonnant donc qu’elle dérape en permanence, laissant apercevoir derrière le discours bien-pensant des socialistes l’hydre de la Destruction de la famille et de l’école. Sa phrase qui fleure bon le racisme inconscient n’étonnera que les naïfs : les socialistes n’aiment les Noirs et les Arabes que parce qu’ils votent pour eux à une écrasante majorité. Pourtant, ce n’est pas par choix : le racisme social de la droite libérale est encore pire que l’hypocrisie de gauche. C’est justement pour ça que Hollande choisit pour ses « réformes » tordues des représentants des minorités victimaires : il avance plus tranquillement derrière ce bouclier humain pour faire passer la pilule du libéralisme et du terrorisme aux pauvres.
La gauche de trahison à l’oeuvre
Nous voilà avec un gouvernement qui dit lutter contre le chômage mais impose une loi pro-Medef facilitant les licenciements, qui dit lutter contre le terrorisme mais pactise avec ses financiers (Qatar, Arabie saoudite), et qui se retrouve logiquement avec des chômeurs et des morts en plus.
La loi Travail défendue par Myriam el Khomri et inspirée par Me Badinter, est clairement un parti pris libéral. Pourquoi pas, si ça peut générer de l’emploi. Oui mais voilà, c’est pas du tout prouvé. Il semble que le concept de « lutte contre le chômage » soit devenu un alibi pour faire passer d’autres changements plus inquiétants pour les employés. Une fragilité accrue dans l’entreprise, voilà ce qui guette le travailleur français.
En parlant de Rossignol, triste symbole de ce parasitisme politique français, qui finit au Sénat ou au CES (Conseil économique et social), ces clubs de pantouflards de la République – la bonne fille qui se fait sou-tirer par ceux qui disent la représenter –, le classement des lycées français vient de tomber.
Comment masquer la dégringolade de l’éducation « nationale »
Autant vous avertir tout de suite, avant de vous précipiter sur le tableau, ce classement est quelque peu trafiqué. Pour éviter de retrouver toujours les mêmes au sommet, qui proposent aux enfants des classes favorisées un haut niveau d’éducation scolaire, le pouvoir socialiste établit un nouveau classement avec la notion de « valeur ajoutée ». C’est un peu comme les bonnes notes que distribuent les profs du 93 à leurs élèves turbulents pour avoir la paix sociale. Les idéologues à la barre de l’Éducation nationale continuent donc à nous dissimuler le réel, en valorisant les bahuts à faible taux de réussite au bac – et pourtant tout est fait pour en bonifier artificiellement les résultats – au détriment des lycées qui dispensent un enseignement encore classique. C’est ainsi que le lycée Alfred Nobel à Clichy-sous-Bois caracole en tête du podium…
Entendons-nous bien : il n’est pas question ici de « stigmatiser » un bahut en « zone sensible » – pour parler la novlangue des hypocrites qui nous gouvernent si mal – qui en plus fait de gros efforts, mais on sait par expérience qu’on ne peut rien construire sur du mensonge, à part un autre mensonge. À la fin, le château de mensonges s’écroule, les promoteurs-escrocs s’enfuient (avec la caisse), et les victimes se retrouvent à la rue. C’est d’ailleurs un peu ce qui se passe en France, non ?
Et quelle est la réponse du pouvoir à ces Français poussés dans la rue ou à la rue qui grognent ? La surveillance généralisée, la censure médiatique, la répression politique. Y a pas à dire, ces socialistes, ils savent se faire aimer du peuple !
Chômage, crime et terrorisme, alliés objectifs de la nouvelle (répression) politique
Désormais, et c’est tout frais, la loi Urvoas (encore un ami de l’humanité, on vous conseille son portrait poussé dans Faits & Documents) permettra d’écouter « tout un quartier » quand un suspect intéressera des enquêteurs.
On voit que la loi prévoit large, très large. Certes, histoire de montrer qu’il défend la liberté des Français, le Sénat va retoquer deux ou trois paragraphes relatifs aux fameux « IMSI-catchers », alors que la très soumise Assemblée nationale avait avalisé la chose. Comme le résume excellemment numerama.com, on pourra « écouter tout le monde pour surveiller quelqu’un ». Sauf que les grands criminels, braqueurs ou terroristes, ne touchent plus à leurs portables le temps de l’action, mais c’est pas grave. C’est l’intention qui compte ! On l’a vu avec l’épisode tragique de Bruxelles, où la surveillance électronique n’a rien donné, ou avec l’équipe de braqueurs qui sont peut-être responsables de la mort de la policière Aurélie Fouquet, et dont le procès est en cours.
L’insécurité à tous les niveaux (sociale ou criminelle) existe, mais elle n’est pas réellement combattue : elle est utilisée à des fins politiques pour augmenter la domination.