« C’est au ministère des Affaires étrangères que j’ai rencontré le racisme le plus abject. » C’est par ces mots, cinglants, que Zair Kedadouche, ambassadeur de France auprès de la principauté d’Andorre, a justifié sa démission du quai d’Orsay dans une lettre adressée à François Hollande et révélée par France Info.
Cet ex-footballeur professionnel, né à Tourcoing (Nord) de parents algériens et qui a grandi dans un bidonville aux abords d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), avait été nommé à son poste après le second tour de l’élection présidentielle, en mai 2012, après de multiples expériences dans différents cabinets ministériels.
Aujourd’hui, ce pur produit de la méritocratie républicaine accuse l’administration du Quai d’avoir « couvert des propos racistes et commis une infraction grave » qu’il compte porter devant la justice. « Je dépose une plainte auprès du Procureur de la République pour comportements racistes et discriminations sociales et traitement différencié d’un fonctionnaire », annonce-t-il, après avoir saisi le Défenseur des droits. Le haut fonctionnaire est déterminé et se dit prêt à aller « jusqu’à la Cour européenne » des droits de l’Homme.
« Terrible omerta »
« M’appelant Zair Kedadouche, des affectations de postes m’ont été interdites », explique-t-il dans sa lettre, citant une première nomination comme consul général de France prévue à Anvers, refusée car son nom arabe « serait une erreur de casting au regard de l’importance de l’extrême-droite en Flandres » ou pourrait « être ressentie comme une provocation au regard de la communauté juive importante à Anvers ».
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