Une des idées clés du ministère des Finances de l’Ukraine pour combler le budget : la révision du volume des subventions aux mines de charbon non-rentables, en référence au plan de mesures prioritaires, conçu par le ministère des Finances ukrainien. Cela est nécessaire pour répondre aux exigences de l’OMC et du FMI permettant à l’Ukraine de recevoir une « aide financière » de la part de ses maîtres occidentaux.
Les dimensions de ce soutien sont importantes : cette année il était prévu d’allouer 1,5 milliards de dollars, soit plus de 3 % des dépenses totales. Les institutions financières internationales insistent pour que ces volumes soient réduits, parce que le travail des mines n’est « pas rentable » et donc, pour les libéraux, l’Ukraine ne fait que jeter de l’argent par les fenêtres.
Cependant , le charbon représente environ un quart des matières premières énergétiques consommées dans le pays. La seule alternative serait le gaz naturel, dont le plus grand fournisseur est la Russie. C’est justement grâce à l’utilisation du charbon qu’est maintenue la stabilité et la fiabilité de l’alimentation électrique, y compris pendant les périodes anormales de froid et les guerres du gaz avec la Russie, souligne dans l’analyse des mesures de soutien au secteur le directeur de département au ministère de l’Énergie et du Charbon Alexandre Vivartxchenko. La raison pour laquelle les mines sont déficitaires ne réside pas dans les mines, mais dans la volonté de faire baisser les prix d’achat artificiellement par l’État afin de maintenir des tarifs abordables de l’électricité, disent les experts.
En outre, en raison des subventions, de nombreuses mines ont encore la capacité de travailler. Les priver de ces subventions va conduire à leur faillite et à leur fermeture. Va en résulter la mise au chômage et la misère pour des centaines de milliers de mineurs et leurs familles dans l’est de l’Ukraine. La révision des volumes de subventions à l’industrie charbonnière sera une véritable thérapie de choc pour les mineurs, avertit la chercheuse en chef de l’Institut de démographie et d’études sociales Lydia Tkatchenko.
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