On le disait intouchable. Le hacker « militant sioniste », ainsi qu’il se présente, achève une garde à vue de trois jours en Israël. Fin de l’impunité ?
On l’appelle Ulcan, mais son vrai nom, c’est Grégory Chelli. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, aurait récemment évoque son cas avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en juin dernier. Accusé d’avoir harcelé un certain nombre de personnes en France, ciblant particulièrement la rédaction de Rue89, mais aussi Daniel Schneidermann, d’Arrêt sur images, ou encore Martine Aubry, l’homme semblait hors de portée de la justice française, malgré le décès du père d’un journaliste quelques jours après un de ses « canulars » préférés. Sa technique : dénoncer un faux crime dans le but d’obtenir une descente de police chez la personne qu’il a ciblée.
Opérant depuis la ville d’Aschod, à visage découvert, l’homme a eu le don d’exaspérer ses victimes, qui voyaient leurs plaintes successive s’échouer aux frontières de la France. Un intense travail diplomatique a apparemment réussi à faire bouger les autorités israeliennes.
Selon nos informations, le hacker a en effet été placé en garde à vue et entendu pendant trois jours. Rien n’a filtré jusqu’à présent côté israélien, mais son avocat français, Me Gilles-William Goldnadel, confirme : « Cette arrestation est un démenti à ceux qui disaient mon client protégé par le gouvernement israélien », déclare l’avocat. Les réponses aux questions adressées par la justice française devraient rapidement être transférées à Paris.