@Baygon vert et Raygon jaune
Savoir faire des jeux de mots et écrire sans faute ne garantit pas des arguments imparables.
Les mythes sont ce qui nous reste de sociétés mortes tentant d’interpréter le monde ; ils ont lentement façonné, par passages de témoin successifs, notre propre vision du monde et resteront un patrimoine imprescriptible de la pensée humaine - car toutes les sociétés ont créé des récits que nous nommons "mythes".
Vous faites probablement allusion aux mythes gréco-latins, scandinaves, juifs, et mésopotamiens, ceux qui nous sont les plus familiers ; mais vous trouverez des mythes dans n’importe laquelle des sociétés traditionnelles des 5 continents, même dans les plus isolées et minuscules.
Ils sont à la fois des cosmogonies (histoire de la naissance du monde visible - ou de l’univers global) et des récits fantastiques se voulant "historiques".
Ils expriment autant sur les sociétés qui les ont produits (relisons Dumézil, par exemple) que leur contenu en eux-mêmes.
À moins de vouloir faire du passé une absurde tabula rasa, les sociétés humaines devront toujours composer avec les mythes des sociétés qui les ont précédées, mythes vivants ou agonisants, dont elles se souviennent plus ou moins bien ; et ça ne se joue pas au niveau d’un individu (qui écrit bien, ceci dit ;-).
Le transhumanisme est à côté des mythes, il est en dehors d’eux. Je pense que c’est une fausse lecture, une facilité de journaliste intellectuellement fauché.
Il n’est que l’énième expression de cette tendance très pénible parfois qu’a notre espèce de vouloir concrétiser toute chose dès qu’elle est matériellement faisable, atteignable, accessible, réalisable - pas seulement mais surtout s’il y a du profit à la clé.
Cette étrange discipline qu’est l’alpinisme (même si elle ressort aussi du goût de l’exploit physique individuel et du fait de se mesurer seul à la nature et aux éléments) en est un exemple parmi mille.
La conception de la bombe atomique, pour d’autres motifs connexes, également.
Etc.
Je ne suis pas très cultivé, mais je suis bien certain que l’on a dû philosopher à ce sujet dans le passé et que l’on doit encore penser là-dessus de nos jours.
Je sens venir une vague inévitable, selon la loi de Murphy aussi ; mais tout sera réservé aux plus riches pendant une première phase plus ou moins longue. Et les rapports sociaux vont considérablement se complexifier.