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Argumenter contre le transhumanisme – Conférence de Lucien Cerise en Normandie

E&R Normandie recevait Lucien Cerise le 30 janvier 2016 pour une conférence sur le thème « Argumenter contre le transhumanisme ».

 

Partie 1 :

 

Partie 2 (début des questions du public à 25’10) :

Lucien Cerise sur E&R :

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67 Commentaires

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  • #1506415

    Vers 5min30 : "Il y a des ethnies donc il y a des races ..." Ah bon ! Le "donc" me parait un peu expéditif.

    Je connais les races pour les chiens, pour les bovidés ... pour toutes les espèces (animales autant que végétales) domestiquées par l’homme depuis 12000 ans (le loup, l’auroc, ...). Il s’agit bien de races dont les caractéristiques biologiques sont déterminées, arbitrées, sélectionnées par l’Homme
    .
    Un vétérinaire saura faire la différence entre un cœur de caniche et de Saint Bernard. Un chirurgien tenant dans ses mains un coeur, ne saura dire si c’est celui d’un blanc ou d’un noir.

    Quelle est ta méthode, quel est ton critère pour construire les races ... la couleur de peau ? Les maliens et les papous sont de la même race ? Et pourquoi pas la couleur des yeux, des cheuveux (la race des roux), ou bien encore la taille : la race des petits, la race des grands... la race des seigneurs ...

    Je dis juste que ce "donc" m’échappe ... peut-être que dans une future conférence il y aura plus de détail.

     

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    • #1506803

      Les termes "ethnie" et "race" signifient à peu près la même chose dans le cas de l’espèce humaine.
      Les différences ethniques et raciales vont un peu au-delà de l’apparence physique : il y a des différences enzymatiques, par exemple, ou dans l’incidence de certaines maladies comme la drépanocytose.

       
    • #1507238

      @Lucien
      Merci de répondre.

      C’est sûr que les caractéristiques biologiques des hommes blancs, noirs, jaunes, rouges ... sont différentes (et absolument pas limitées au phénotype) dans la mesure où elles se sont constituées dans des environnements spécifiques, des situations distinctes (il en résulte par exemple que les systèmes immunitaires des amérindiens et des eurasiens sont différents). Des variations/différences déterminées naturellement ... nous sommes d’accord !

      Je comprend le mot race dans le champ politique, mais je ne le comprend pas dans le champ scientifique : qu’est ce qu’il désigne ?

      Comme vous le rappelez, les catégories ethniques sont construites scientifiquement, avec méthode (fiable ou pas c’est un autre débat). Mais pour les races, quelles sont les méthodes de construction de la catégorie ?

      Si vous avez des sources, je suis intéressé...

       
    • #1519819

      le mot ethnie est le mot politiquement correct pour dire race. et elles existent, que ça froisse ou pas certains.

       
  • #1506717

    @Lucien Cerise

    "qui s’appliquera par la contrainte et sur tout le monde"

    Quand vous dites "sur tout le monde " vous vous basez seulement au niveau de l’Europe ?

     

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  • Je suis impressionné. Monsieur Cerise lit dans la Matrice comme dans un livre ouvert.

     

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  • #1507004

    Merci pour ces mises en perspectives. De plus en plus, l’argent pour les richissimes sert à contrôler l’humanité. Si demain le système monétaire se désintègre, le capitalisme, ou son avatar, entend toujours contrôler les gens. Et la robotique fait sans doute partie des moyens pour cela. L’artificialisation pourrait devenir envahissante au point de prendre le relais de la matrice Largent (Largent, concept de Philippe Landeux).

     

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  • #1507206
    Le 10 juillet 2016 à 16:17 par la pince mon seigneur
    Argumenter contre le transhumanisme – Conférence de Lucien Cerise en (...)

    Je pense que aller contre l’innovation technologique, c’est se faire manipuler par les agents américains médiatiques au sujet des conflits communautaires permanents auxquels ils ont donné tant de crédit et auxquels l’ensemble de la population a adhéré ; en gros on aurait du être dans cette innovation car c’est un objet de contrôle des peuples et de concurrence, on est largué car les gens se sont laissés enfumés et divisés par les conflits communautaires(Islam, ultra-droite, les juifs), on s’est fait enfumer par l’amérique qui a pris de l’avance à ce niveau-là et qui va jouer notre protecteur contre les pays d’asie avec lesquels elle est en concurrence à ce niveau-là, on est soumis comme des chiens dans un laboratoire

     

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  • #1507207

    Très intéressant comme discours mais sur certains points il a 100 ans d’avance. Pour le moment ça reste flou et malgré quelques hurluberlus lui donnant raison, ou sans le savoir appuyant ses propos, il ne faut pas perdre de vue que nous sommes encore très loin de cette réalité.

     

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  • #1508549

    Très bon comme d’habitude, seulement 2 objections :

    - je ne vois pas bien la distinction entre "aménagement du territoire" et "artificialisation". Où se trouve la limite ? L’un et l’autre sont deux nuances du progrès technique, lui-même totalement ambivalent ; ils ne sont ni entièrement bons ni entièrement mauvais ; ni tout à fait salutaires ni tout à fait nocifs. Exemples : déboiser un flan de colline pour l’agriculture peut s’avérer désastreux (érosion, glissements de terrain et avalanches) ; éradiquer une espèce nuisible peut nuire gravement à l’écosystème (rupture de chaîne alimentaire) ; les digues et barrages perturbent le fonctionnement naturel des cours d’eau bien qu’ils préviennent les crues et alimentent le réseau électrique ; le bétonnage des côtes ou des montagnes sont un aménagement du territoire poussé à l’extrême pour des motivations économiques.
    Par ailleurs, je pense qu’il ne faut pas avoir peur de se marginaliser, d’un progrès qui nous asservit à une multiplicité de gadgets. Un très bon argumentaire dans cette brochure :
    http://www.les-renseignements-genereux.org/var/fichiers/brochures-pdf/broch-progres-20080217-web-a5.pdf

    - toute la vie sur Terre est conditionnée par la présence du Soleil : c’est notre principale source d’énergie (masses d’air, carburants fossiles, photosynthèse...). Si nous consommons l’énergie des autres, il s’agit indirectement d’énergie solaire (ou de nucléaire dans de rares cas). Tant que le Soleil est là, on pourrait donc imaginer des êtres hybrides captant l’énergie du Soleil (comme dans La possibilité d’une île de Houellebecq) et donc l’oxydation des organes, principale responsable du vieillissement, serait atténuée. Dans 5 milliards d’années ce sera une autre histoire.

     

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    • #1508739

      La limite entre aménagement et artificialisation réside dans les effets : pathogènes ou non pathogènes. Je juge l’arbre à ses fruits, sans a priori idéologique. Quand les castors construisent des barrages et des huttes, ils aménagent, ils n’artificialisent pas, c’est-à-dire qu’ils ne provoquent pas de pathologie. C’est le seul critère de démarcation que j’ai trouvé pour distinguer entre une technologie mortifère, contre laquelle il faut lutter, et une technologie non pathogène, qui respecte le vivant.

       
  • #1509335

    Le Transhumanisme c’est Terminator : l’extermination de l’Humanité !

    Tous les dingues ne sont pas enfermés...

     

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  • #1512114

    Je retiens la notion "amènagement contre artificiel", cependant je crois que ça vole déjà un peu haut pour beaucoup.

    Peut-être qu’on peut aussi utiliser des arguments beaucoup plus directs : ceux qui touchent l’instinct et le sens de survie de l’interlocuteur :

    - ne va-t-il pas y avoir une division sans précédent entre ceux qui peuvent acheter cette technologie et ceux qui ne peuvent se le permettre ?
    - et si des personnes veulent utiliser ce nouveau pouvoir incommensurable pour des choses négatives et peu avouables ?
    - qu’est-ce que tu ferais si ta boîte t’obligeait à te faire pucer ?
    - le fossé générationnel entre tes enfants et toi-même ne va-t-il pas s’accentuer ?

    Mais surtout une chose à laquelle Cerise fait allusion : la facilité avec laquelle il sera possible de pirater l’intimité des personnes, de manière légale ou illégale.

    Cependant, pour argumenter contre le transhumanisme, comme pour tous ces sujets sensibles, j’en suis venu à croire qu’il vaut mieux parier sur la qualité plutôt que sur la quantité des interlocuteurs : même s’il y a des personnes qu’on peut convaincre sur certains sujets par une argumentation sincère et logique, ces personnes retourneront souvent à leur troupeau une fois la discussion terminée, par simple souci de commodité.

    Je l’ai constaté bien plus d’une fois.

    Nous sommes des êtres sociaux qui recherchons l’accord commun. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose mais ça devient facilement un outil de manipulation quand nous vivons dans des structures peu naturelles qui sont la concentration de millions de personnes, avec peu de sources d’informations (les médias institutionnels).

    Le "conspirationnisme" (tout simplement l’analyse des stratégies d’ingénierie sociale -que les conclusions de celui qui les analyse soient ou non valables) est perçu par la majorité comme une menace à l’équilibre cognitif du groupe.

    Maintenant, je préfère titiller, sonder et écouter les bêtises que répètent les moutons (désolé si ça paraît présomptueux) car au moins ça me permet d’apprendre ce que les médias leur font avaler.

     

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  • #1516397

    Lucien Cerise,

    Je tenais à revenir sur la remarque faite à 4:20 concernant l’anti-spécisme et le véganisme.

    Le véganisme (et en règle général l’anti-spécisme allant de paire avec) ne porte absolument pas sur le fait de considérer qu’il n’existe pas de différences entre du plancton et un être humain. Vous trouverez d’ailleurs très peu de vegans capable d’argumenter dans ce sens (pour ne pas dire aucun).

    En revanche, vous en trouverez une majorité qui considèrent que les animaux (qui sont des êtres sensibles) ont tout autant le droit à la vie et à la liberté que nous. Cela signifie qu’il n’est pas plus légitime de tuer un animal ou de le réduire en esclavage qu’il n’est légitime de tuer ou de réduire en esclavage son voisin.

    Extrapoler en disant qu’un vegan ou un anti-spéciste va considérer qu’un plancton est identique à un être humain me semble fallacieux.

    Je me serais sans doute abstenu de commenter sans le parallèle avec le véganisme mais étant donné qu’il existe énormément de désinformation concernant le véganisme dans ce pays (et surtout dans nos chers médias), j’espère qu’il s’agissait d’une erreur fortuite et j’aimerais, si possible, avoir votre point de vue.

     

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    • #1520325

      Je vous invite à lire cet article de Francis Cousin, qui résume bien les choses :
      "L’internationale sur le Végétarisme"
      http://www.scriptoblog.com/index.ph...

       
    • @Lucien Cerise

      Tout d’abord merci d’avoir pris le temps de me répondre.
      Je reste cependant sur ma faim puisque l’article que vous avez mis en lien ne répond absolument pas à la question posée initialement.

      Afin que la discussion (si elle persiste) soit constructive et que nous ayons une compréhension mutuelle des mots, voici la définition du véganisme la plus récente à ma connaissance :
      "Une philosophie et façon de vivre qui cherche à exclure – autant que faire se peut – toute forme d’exploitation et de cruauté envers les animaux, que ce soit pour se nourrir, s’habiller, ou pour tout autre but, et par extension, faire la promotion du développement et l’usage d’alternatives sans exploitation animale, pour le bénéfice des humains, des animaux et de l’environnement". (Vegan Society)

      Je vais quand même répondre rapidement en points succincts au sujet de l’article puisque vous m’avez invité à le lire :

      - Généraliser sur une "communauté" est fallacieux par essence, aussi, vous trouverez sans doute des gens violents, déséquilibrés et/ou intolérants qui se revendiquent végans (on notera tout de même l’incohérence entre la définition du véganisme et le comportement de ces mêmes individus).

      - L’argument de la tradition ne nous amènera guère plus loin. Dire "Nous avons toujours fait ainsi" nous ramène à l’esclavage, au viol, à la guerre et j’en passe, la liste est longue. Si vous acceptez ou utilisez un tel argument, vous êtes également capable de justifier toutes les horreurs de cette longue liste.

      - Je suis étonné (ou pas) de ne voir aucune référence scientifique dans le contenu. Le plaidoyer d’un nutritionniste aussi compétent soit-il ne reste qu’un argument d’autorité et n’a pas de valeur scientifique.

      - Parler du "lobby" Végan ressemble presque à une blague quand on voit aujourd’hui dans le monde le poids des lobbies de la viande, des œufs, du lait etc. Évoquons également les médias dans lesquels l’alimentation végétalienne est diabolisée ("extrémiste", "radicale", ...). Le gouvernement ne semble pas non plus faire parti de ce lobby puisque les repas végétaliens ont officiellement été interdits dans les écoles : Décret 2011-1227.

      Je ne vais pas m’étendre plus car mon but n’est pas de convaincre d’adopter un mode de vie Végan mais d’éviter l’amalgame. Si cela avait été le cas, je me serais avancé sur le terrain de l’éthique, de l’environnement ou encore de la santé.

       
    • Il ne s’agit pas de dire "nous avons toujours fait ainsi". Pour moi il est clair qu’il faut minimiser la souffrance animale, la vraie question à poser est : a-t-on besoin de manger des animaux ?

      Le guépard, quand il attrape la gazelle, ne se pose pas la question de savoir si elle ressent la douleur et si elle a droit à la liberté. Il a besoin de manger de la viande. La vie est faite ainsi : nous autres animaux mangeons d’autres êtres vivants alors que les végétaux eux, savent se nourrir de minéraux et n’ont besoin de tuer personne.

      Là où le véganisme est similaire à l’immigrationisme, c’est que par idéologie égalitaire nous accordons des droits aux autres à notre détriment. Les végans se fichent de savoir si la nourriture animale nous est bénéfique ou pas. Admettons que cette nourriture nous est bénéfique, alors les végans sacrifient leur propre santé pour celle des animaux.

      Il ne s’agit pas seulement de nourriture, on peut imaginer des cas où l’animal menace la vie de l’homme mais le végan/anti-spéciste s’oppose à ce qu’on tue l’animal, vu qu’il est égal en droit.

       
    • @Brob

      La question "avons-nous besoin de manger des animaux" est valide et me semble être en rapport avec la question initiale, aussi je vais vous répondre :

      Le guépard est carnivore : il a donc besoin de tuer pour se nourrir. L’être humain n’est pas carnivore, l’argument est donc erroné. De plus, en suivant votre logique, nous pouvons généraliser aux autres comportements des espèces animales. L’infanticide, le meurtre ou le viol ne leur pose pas non plus de problèmes éthiques, devrions-nous donc faire de même ?

      Vous semblez également considérer que sans viande, l’être humain va avoir des problèmes de santé. Je ne sais pas quelles sont vos connaissances en biologie ou en nutrition, aussi je souhaiterais savoir de quels problèmes il s’agit car à ma connaissance et au vue des études que j’ai pu lire, mon avis est tout à fait contraire et ma réponse est "non, l’être humain n’a pas besoin de viande pour se nourrir".

      Les singes qui sont biologiquement très proches de nous (en tous cas bien plus qu’un guépard) sont herbivores et ont une animation végétale majoritaire. Il leur arrive de consommer des insectes (par inadvertance ou consciemment) et plus rarement de la viande (que ce soit d’autres espèces ou du cannibalisme qui s’apparente d’ailleurs plus à un acte social qu’à un besoin).
      De plus, vous trouverez quasiment chez toutes les espèces herbivores des actes isolés ou ces derniers consomment d’autres animaux. Cela n’en fait pas pour autant une règle et cela ne fait pas d’eux de véritables omnivores. Le fait d’être capable de se nourrir d’animaux n’est pas le seul critère requis.

      Vous rejoignez Lucien Cerise en considérant que les végans accordent aux animaux les mêmes droits qu’aux humains. J’ai déjà contesté cette vision dans ma première réponse : il ne s’agit pas d’octroyer les mêmes droits aux animaux qu’aux humains mais simplement de respecter leur droit à la liberté et à la vie.

      De même pour le cas où l’animal menacerait la vie de l’homme. Si un être tente de porter atteinte à la vie d’un autre, ce dernier est en droit de se défendre. Vous trouverez sans doute des végans qui pensent le contraire (et je demande à voir en situation) mais je doute qu’ils soient majoritaires !

      Je remets une partie de la définition que vous n’avez apparemment pas lue "autant que faire se peut". Il n’y a rien d’imposé ou d’absolu, il s’agit de faire "au mieux".

      J’attends donc vos arguments / sources en faveur de la question "avons-nous besoin de manger des animaux".

       
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