Suite à l’embuscade tendue à des casques bleus nigériens de l’ONUCI, la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire, et au cours de laquelle 7 d’entre eux ainsi que 11 civils ont été tués, dans l’ouest ivoirien, le Libéria a annoncé, le 9 juin, sa décision de fermer la frontière qu’il partage avec la Côte d’Ivoire afin d’empêcher les mercenaires et les miliciens fidèle à l’ex président Laurent Gbago qui opérent depuis son territoire de commettre à nouveau des attaques chez son voisin.
Seulement, cette mesure n’aura visiblement pas eu l’effet escompté car de nouvelles violences ont été commises les 11 et 12 juin dans le même secteur où s’était produit l’embuscade meutrière contre les casques bleus nigériens.
D’après un communiqué publié le 13 juin au soir par le Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha), ces heurts, qui ont eu lieu dans les villages de Tiero-Oula et Sieblo-Oula auraient causé la mort de « 5 civils » et blessé « 4 personnes », dont un soldat ivoirien. Au cours de la journée, l’armée ivoirienne aurait, selon un témoin cité par l’AFP, échangé des tirs avec des bandes armées.
L’urgence est donc de mettre un terme à ces violences, qui ont porté à « environ 5.000″, affirme l’Ocha, le nombre de personnes déplacées, en majorité des femmes et des enfants. Pour cela, de nouvelles mesures vont être prises par l’ONUCI.
D’après le chef de l’opération onusienne, Bert Koenders, il y aura une « intensification des patrouilles », qu’elles soient terrestres et aériennes, de part et d’autre de la frontière. Et des casques bleus vont être redéployés dans la région pour y renforcer la sécurité.
Par ailleurs, le ministre ivoirien de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a affirmé, lors d’un entretien acordé le 12 juin à la télévision publique RTI, qu’une tentative de coup d’Etat avait été déjouée en mars dernier.
Ce complot aurait été ourdi par des officiers pro-Gbagbo, avec à leur tête le colonel Katé Gnatoa. Et l’ancien ministre de la Défense de l’ancien président ivoirien, Moïse Lida Kouassi, arrêté la semaine passée au Togo, aurait fait partie des conjurés.
Pour mémoire, la France compte, dans le cadre de l’opération Licorne, environ 450 hommes en Côte d’Ivoire. Ces derniers arment notamment 1 élément de soutien, 2 unités de combat et mettent en oeuvre un hélicoptère Fennec.