Le gouvernement va faire voter une extension considérable des possibilités de capter les données numériques personnelles. Les grands acteurs du Web s’inquiètent de l’inaction de la Cnil et réclament un moratoire.
La France vire-t-elle à la société orwellienne ? En pleine affaire Snowden, du nom de cette taupe qui a révélé comment l’Amérique espionne le monde au nom de l’antiterrorisme, le gouvernement s’apprête à faire voter un projet de loi de programmation militaire dont certaines dispositions étendent les possibilités de capter les données numériques de dizaines de milliers de personnes par an. Il s’agit de savoir qui ces potentiels « ennemis d’État » appellent et qui les joint, ou même de les localiser en temps réel à travers leurs téléphones, leurs ordinateurs. En dehors de toute action judiciaire.
Cette mission ne mobilisera plus seulement les forces de l’ordre, mais désormais toute la « communauté du renseignement », de l’Intérieur à la Défense, en passant par Bercy. Et pour des motifs bien plus larges que le risque terroriste stricto sensu.
Lire la suite de l’article sur lefigaro.fr