Téhéran est prêt à assurer les besoins défensifs de la République d’Azerbaïdjan. Le ministre iranien de la Défense, Hossein Dehqan a rassuré son homologue azerbaïdjanais, Zaker Hassanov, qui se trouve à Téhéran pour une visite de deux jours, du soutien que Téhéran pourrait accorder à Bakou en matière de la défense.
Les deux hommes ont passé en revue de nombreuses affinités historiques, culturelles et religieuses, ainsi que l’amitié et la fraternité de longue date des deux nations, qui constituent, selon eux, la raison principale de l’essor de leurs relations bilatérales.
« Des potentialités considérables existent dans le sens de la promotion des relations Téhéran/Bakou dans tous les domaines, qu’on peut exploiter, via des accords et ententes bilatéraux. », souligne alors le ministre iranien de la Défense, mettant, par ailleurs, en garde contre le danger croissant du terrorisme et de l’extrémisme, se trouvant à l’origine de l’insécurité et l’instabilité de la région. « Tous les gouvernements de la région doivent faire face au terrorisme, à la violence et à ses sources et racines aussi bien dans la région que dans le monde. »
Il va de soi que la visite en Iran du ministre azerbaïdjanais de la Défense, une première depuis sa désignation à ce poste, est très importante, aussi bien pour Téhéran et Bakou, que pour les autres pays de la région, en sont d’avis, d’ailleurs, les analystes politiques, compte tenu qu’elle a été effectuée moins d’une semaine après le déplacement à Téhéran du président azerbaïdjanais, Ilham Aliev.
Les coopérations militaires et défensives Iran/Azerbaïdjan, qui ont été fondées par le feu président Heidar Aliev, ont connu, durant l’année dernière, une promotion considérablement, entrant dans une nouvelle étape, avec les consultations des responsables azerbaïdjanais à Téhéran.
Les coopérations défensives irano-azerbaïdjanaises se sont consolidées tandis que les responsables militaires parlent, toujours, de l’entente et de la confiance mutuelle. Au moment où la République d’Azerbaïdjan connaît la troisième année de querelle et conflit avec l’Arménie sur le Haut Karabagh, la RII peut, indubitablement, l’aider, en lui fournissant, entre autres, une partie importante de ses besoins défensifs.
L’Iran souhaite, en effet, aider ainsi au règlement de cette affaire, mettant un terme au conflit Azerbaïdjan-Arménie. N’oublions pas que la République d’Azerbaïdjan a déjà perdu 20% de ses territoires, occupés par l’Arménie, d’autant plus qu’elle a été sanctionnée militairement par les gouvernements occidentaux. Ce qui a conduit les autorités de Bakou à acheter les armements dont elles avaient besoin aux autres pays du monde.
Ainsi, la République d’Azerbaïdjan a acheté, durant ces deux dernières décennies, des équipements militaires et d’espionnage, à la Russie, à l’Ukraine, à la Biélorussie, à la Slovaquie, à la Bosnie-Herzégovine, à l’Afrique du sud, à la Géorgie, au Kazakhstan aussi bien qu’au régime sioniste.
C’est alors que l’Iran, le voisin, avec huit années d’expériences de défense sacrée, peut, très facilement, exporter certains de ces équipements à ses voisins dont et surtout la République d’Azerbaïdjan.
Cette disponibilité déclarée de l’Iran à assister l’Azerbaïdjan dans ce conflit de Karabakh est jugé d’ailleurs importante, par les experts politiques comme, dans les circonstances actuelles où les présidents américain, russe et français du Groupe de de Minsk, se disent, pratiquement, incapables de régler l’affaire.
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