Les villes syriennes de Homs et de Damas ont été frappées, dimanche, par une série d’attentats revendiqués par l’organisation État islamique, faisant près de 180 morts. L’une des attaques a fait à elle seule 120 morts dans la capitale syrienne.
Dimanche sanglant pour la Syrie. Près de 180 personnes ont été tuées, lors de la seule journée du 21 février, dans une série d’attentats à Homs et à Damas, tous revendiqués par l’organisation État islamique (EI).
Un double attentat a frappé le quartier loyaliste d’Al-Zahra de Homs, troisième ville du pays, tuant 59 personnes, selon l’ONG Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Dans la journée, l’EI a indiqué dans un communiqué que deux de ses membres conduisant deux voitures piégées avaient visé des rassemblements dans le quartier d’Al-Zahra à majorité alaouite, communauté minoritaire à laquelle appartient le président syrien Bachar al-Assad. Ce même secteur avait déjà été visé par l’EI en octobre 2014 - 55 morts, dont 49 enfants - et en janvier 2016.
Des attentats perpétrés pendant les sorties d’écoles
Quelques heures plus tard, au moins 120 personnes ont péri dans une autre double attaque près du sanctuaire chiite de Sayeda Zeinab, au sud de la capitale, le bilan le plus lourd pour une attaque depuis le début du conflit en 2011. Jusque-là, le bilan d’attentat le plus élevé était celui d’une double attaque-suicide menée en mai 2012 par le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, et qui avait fait 112 morts dans le quartier de Qazaz à Damas.
Dénonçant « les attaques inhumaines des terroristes », le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé, lundi, que ces attentats n’avaient d’autre objectif que de torpiller le processus de paix.