Une juge californienne maintient la plainte collective contre des géants de la Silicon Valley qui se seraient entendus illégalement pour ne pas débaucher leurs salariés. Le cofondateur d’Apple serait à l’origine de ces accords secrets, indique la juge.
Steve Jobs, cofondateur mythique d’Apple, a aussi sa part d’ombre. Elle a été mise en lumière par une juge de Californie qui a refusé de valider un accord à l’amiable permettant à des géants de la Silicon Valley d’échapper à un procès. La juge, Lucy Koh, estime que la compensation proposée en échange de l’abandon des poursuites « est en-dessous des limites raisonnables ».
La juge a ainsi maintenu la plainte en nom collectif, déposée en 2011 par 64 000 salariés du secteur technologique. Ils accusent leurs anciens employeurs d’avoir nui à leur évolution professionnelle en raison d’accords tacites passés entre les géants de la Silicon Valley.
Les plaignants affirment que des groupes comme Apple ou Google ont scellé des ententes illégales visant à ne pas tenter de recruter leurs employés mutuels et ne pas faire de contre-offre si un employé négociait avec l’une d’elles.
La juge précise que le défunt dirigeant vedette de la marque à la pomme aurait été à l’initiative de ces pactes. « Il y a des preuves irréfutables qui démontrent que Steve Jobs a été la figure centrale de ces pactes », écrit la juge dans son compte-rendu.