Les supporters d’Alain Soral ont fait le déplacement en masse, vendredi 17 octobre, au Tribunal de grande instance de Paris où comparaissait leur héros aux penchants révisionnistes pour « délit de provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence » à l’encontre du journaliste de LCP et Radio J, Frédéric Haziza. Récit d’une audience qui s’est transformée en show...
Derrières les portes closes de la 17e Chambre du Tribunal de grande instance de Paris, ce vendredi 17 octobre, plusieurs dizaines de personnes entonnent une Marseillaise. Dans la salle d’audience pleine à craquer, le public ricane. Il sait que l’hymne national chanté à quelques mètres de là par ceux qui n’ont pas pu entrer faute de places est le signe qu’Alain Bonnet, dit Soral, s’apprête à faire son entrée. Le président de l’association Égalité & Réconciliation (E&R), doit être jugé pour « délit de provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence » à l’encontre du plaignant, Frédéric Haziza, journaliste à LCP et sur l’antenne de Radio J.
En cause : une vidéo diffusée sur le site internet de E&R en décembre 2012 intitulée « le con du mois ». Soral y qualifiait Haziza de « journaliste issu de la communauté dont on n’a pas le droit de parler qui occupe... oui, c’est le mot... il s’agit d’occupation... à peu près la totalité de la super structure idéologique de la France, donc le journalisme ». Haziza, « un censeur tribaliste » qui a eu le don d’énerver le polémiste parce qu’il a refusé de l’inviter sur LCP pour parler de son dernier livre, Chroniques d’avant guerre (Ed. Blanche) au motif qu’il véhiculerait, selon les termes employés par Haziza, « des messages de haine, de violence, de racisme et d’antisémitisme ».
« Nous ne sommes ni au cirque, ni au cabaret, ni au théâtre »
L’audience, renvoyée une première fois en septembre dernier, étaient très attendue par les sympathisants de Soral venus en masse pour soutenir leur champion. D’où un climat électrique à l’extérieur de la salle, comme à l’intérieur. Quand arrive enfin Alain Soral, le public s’ébroue. « Nous ne sommes ni au cirque, ni au cabaret, ni au théâtre, mais dans un tribunal ! », lance le juge. Le silence revient.