Selon le FMI, une reprise de la croissance ne permettrait pas d’améliorer de façon pérenne, le retour à l’emploi d’une majorité de chômeurs.
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Des causes structurelles
Selon le groupe d’experts qui a passé 15 jours en France, les causes du chômage seraient essentiellement structurelles. D’après l’institution, sur les 10 % de chômeurs que compte l’Hexagone, 9 % n’ont aucune chance de retrouver un jour un emploi.
Les principales causes pointées : le manque de qualification des chômeurs français et l’inadaptation de leur profil au marché de l’emploi. Un relèvement de la croissance resterait sans effet sur les chiffres du chômage, insiste le FMI.
Un marché du travail peu « adaptable »
Le FMI relève plusieurs autres facteurs d’inertie parmi lesquels une trop forte « centralisation des conventions collectives », « des procédures judiciaires longues et incertaines en matière de licenciement », un « accès relativement facile aux allocations-chômage » ou encore un « salaire minimum relativement élevé ».
Des pistes de réforme
Le groupe de travail salue les réformes engagées par la loi Travail, portée par la ministre Myriam El Khomri. Alors que le projet suscite une forte mobilisation sociale en France, le FMI suggère d’aller plus loin. La première priorité serait la réforme de l’assurance-chômage afin d’améliorer la compétitivité des salariés et des entreprises.