« Le mariage pour tous, je m’en fous. Ce n’est pas un sujet. Moi, de toute façon, j’avais toujours défendu une union civile. »
Voilà ce qu’a lâché Nicolas Sarkozy à l’un de ses visiteurs au cap Nègre cet été. Quant à la frange extrémiste qui a surgi des rangs de la Manif pour tous, l’an dernier, il la qualifie de "fascisme en loden"... Pour autant, il prend soin de ne pas couper les ponts avec ces électeurs-là. Devant les animateurs du mouvement Sens commun, issu de la Manif pour tous, il a expliqué pourquoi on ne pourrait pas revenir sur la loi Taubira. On l’aura compris, l’ancien président n’entend pas se laisser enfermer par la droite tradi et conservatrice.
Et puis Sarkozy n’aime rien tant que surprendre et prendre la gauche à contre-pied. Les Français n’attendent - encore ? - qu’une chose de leurs leaders politiques : ont-ils les solutions pour sortir le pays de la crise ? Mais, compte tenu du bilan décevant de son quinquennat, la question se pose encore plus à Nicolas Sarkozy qu’à d’autres.
Autour de quelles valeurs, de quelle vision de la France entend-il rassembler ? Il y travaille, paraît-il, avec des gens "nouveaux" dans le plus grand secret Pendant l’été, il a donné une esquisse de son approche à Valeurs actuelles en parlant d’une France où l’on serait "libre, fraternel et différent". Différent ? Faut-il comprendre qu’il fera, une fois encore, l’éloge du communautarisme ?