Connu pour son franc-parler, Roger Cukierman, élu président du Conseil des institutions juives de France (Crif) en mai, n’a pas dérogé, lundi 9 décembre, à sa réputation.
Devant quelques journalistes, celui qui fut à la tête de cet incontournable acteur de la communauté juive entre 2001 et 2007, a rappelé la feuille de route de son nouveau mandat : « changer l’image du Crif, casser l’impression d’une institution fermée sur elle-même, composée de fachos sionistes, défendant inconditionnellement l’État d’Israël. Cette image ne correspond pas à la réalité. »
« Ne plus être la deuxième ambassade d’Israël »
En conséquence, et même si les statuts du Crif prévoient la défense de l’État juif, M. Cukierman assure vouloir en faire « moins » sur Israël : « Il faut cesser d’apparaitre comme la deuxième ambassade d’Israël en France, car cela nuit à notre combat contre l’antisémitisme. » Le Crif continuera toutefois d’organiser des voyages d’études en Israël pour des journalistes. Mais dans une critique implicite de la politique de son prédécesseur, Richard Prasquier, M. Cukierman affirme vouloir se recentrer sur la lutte contre l’antisémitisme, car « la situation s’est sensiblement aggravée depuis le début des années 2000. Pas tant quantitativement que dans la perception qu’ont les juifs de la situation. »
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