En réponse à Marine Le Pen qui attaquait l’article 13 de la loi de programmation militaire, adopté mardi soir par les sénateurs, le ministre de l’intérieur Manuel Valls a menti sur la réalité du dispositif de collecte des données sur les réseaux, et sur sa prétendue validation par le Conseil constitutionnel en 2006. Explications.
Mardi, la présidente du Front national Marine Le Pen a été, à notre connaissance, la seule responsable politique à s’opposer avec fermeté à l’article 13 du projet de loi de programmation militaire, qui prévoit la possibilité d’une captation de données en temps réel sur les réseaux électroniques par des agents de l’État, sans contrôle judiciaire. Un texte adopté définitivement par les sénateurs dans la soirée.
C’est sur les antennes d’Europe 1 que Marine Le Pen avait livré la charge. « Le ministère de l’Intérieur, de la Défense ou Bercy pourront collecter des données de communication sans autorisation préalable et sans contrôle d’un juge. Ceci est extrêmement grave pour les libertés publiques, pour les libertés individuelles », avait-elle attaqué face à un Jean-Pierre Elkabbach, qui a pris la défense du texte :
Ce matin, le même Jean-Pierre Elkabbach a cette fois-ci repris l’argumentaire des opposants à l’article 13 et de Marine Le Pen, en demandant au ministre de l’intérieur Manuel Valls de réagir. [...]
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Voir aussi, sur E&R : « Programmation militaire : le Parlement adopte l’extension de la surveillance électronique »